Le Yoga pour la paix mentale

Nous sommes des créatures faites d’habitudes.

Nous anticipons le futur, appréhendons notre environnement et l’image que l’on a de nous-même, en fonction de ce que nous avons déjà vécu.

Au fil des expériences que nous vivons, se créent des « souvenirs » ou « mémoires », que les traditions du Samkhya, comme du Yoga, nomment samskara – des représentations cérébrales mémorisées, sorte de stockage de data dans le vaste entrepôt de notre inconscient, appelés également schémas cognitifs en psychologie.

Ces samskara, plus ou moins puissants selon l’émotion qui les accompagnent, vont créent des habitudes comportementales inconscientes; des vasanas qui influencent nos rapports aux autres, nos jugements, nos comportements… nos vies.

Nous sommes conditionnés par nos samskara, vivant dans une illusion (maya); considérant tout ce qui nous entoure pour ce qu’il n’est pas, limités dans nos jugements par notre ignorance, nos connaissances limitées et teintées de nos samskara. Notre mental utilisant ces schémas pour nous faire agir ou penser telles des marionnettes assujetties à nos expériences passées.

Depuis les Upanishad, l’Inde n’a été préoccupée que d’un seul problème: la structure de la condition humaine et comment s’en libérer.

L’idée de la libération (moksha) implique se libérer de ces conditionnements (samskara), à la recherche d’une réflexion intuitive, voire « révélée », plutôt que de fonctionner avec des réactions impulsives, nous faisant réagir émotionnellement plutôt que consciemment, et ruinant au passage relations humaines, estime de soi et capacités.

Les Samskara et les vasana ont été définis comme des obstacles par les sages indiens depuis fort longtemps; sources de souffrance. L’important n’étant pas de les connaître, mais de les maîtriser, de les « brûler ».

Il existe différentes natures de pistes samskariques;

  • Celles qui se créent depuis notre naissance, de part notre culture, notre enfance, notre éducation… mais aussi tous les jours qui passent, de part ce que nous écoutons, ce que nous regardons, les personnes avec qui nous passons du temps. Soyez attentif aux choses que vous mettez dans votre corps émotionnellement, spirituellement et physiquement.

Yoga Sutra II.16 Heyam Dukkham anagatam // Les souffrances futures doivent être évitées

  • Celles issues de notre famille (cf. généalogie) car nous transportons avec nous, sans le savoir, les blessures de nos anciens. Le « mouton noir » d’une famille est en fait un libérateur.
  • et celles plus profondes, issues de nos vies passées, car les samskara sont à l’origine du karma.

Yoga Sutra II.12- kleśa-mūlaḥ karma-āśayaḥ dṛṣṭa-adṛṣṭa-janma-vedanīyaḥ

Ces samskara sont donc capables d’affecter nos 5 enveloppes corporelles, nos Kosha. De la plus grossière, le corps physique, créant ainsi des déséquilibres allant jusqu’à la maladie, à la plus subtile, notre corps astral, en altérant au passage notre énergie (prana), notre mental et nos qualités de réflexion.

Se délivrer de ces conditionnement équivaut à forcer un autre plan d’existence, à s’approprier un autre mode d’être, transcendant la condition humaine.

La pratique du yoga se fait bien tout au long de la journée.

Certaines études scientifiques aujourd’hui, confirment que grâce à la pratique répétée d’un certain état d’esprit (sattvique), certaines structures cérébrales peuvent être modifiée, jusqu’à l’expression même de nos gènes; les émotions négatives ou afflictives peuvent être intentionnellement atrophiées.

Dans les états concentrés Samyama (dharana, dhyana, samadhi) nous sommes dans un état de non-réactivité. Dans ces moments, l’esprit et le corps sont immobiles. Lorsque nous demeurons dans cet état, nous ne générons pas de nouveaux samskaras. Durant ces quelques instants d’immobilité et de non-réactivité, aussi bref soient-ils, se crée la mise en mouvement du processus inverse; le processus de purification.

Lorsque la conscience ne se préoccupe pas de digérer un flot d’expériences en cours, elle commence à digérer des matériaux provenant du vaste entrepôt d’impressions samskariques où elles peuvent être «brûlées».

Le YogaDarsana nous donnent des clefs pour y parvenir depuis des millénaires.

> Comme s’équiper d’une intention ferme: le sankalpa.

Une intention ferme de changer, de devenir une meilleure version de soi-même. Un nouvel état d’être que l’on désire atteindre. Pas seulement un espoir, ou un souhait, mais une vision, un ressenti profond de soi vivant ce changement. Telle une graine qui germera, le sankalpa peut être utilisé; comme objet de concentration pendant la méditation, en début de pratique posturale ou de pranayama, pendant le yoga nidra, mais aussi simplement avant de s’endormir et avant d’ouvrir les yeux au réveil.

Une phrase courte, sans négation, n’excédant pas 8 mots. C’est ce qu’elle signifie pour vous qui aura le plus d’impact, plus que les mots qui la composeront.

> Faire preuve d’un effort soutenu contre les « obstacles »: Tapas.

Une discipline nécessaire au changement. Car même lorsque l’on est conscient que tel ou tel comportement est préjudiciable, notre mental est tellement plus confortable dans les habitudes que dans les changements qu’on a tendance a replonger facilement (cf. la procrastination) sans une discipline ferme. Certains de nos comportements finissent par nous définir par ignorance de ce que nous sommes vraiment… Quand la mauvaise habitude dure depuis longtemps, on peut avoir peur de ne plus être soi. Soyez sans peur ! (Abaya)

> Ralentir: Shani. Un samskara est comme un « bouton rouge » sur lequel un événement, une parole, un type de personne.. un stimuli, va appuyer générant une réaction de notre part (vasana) Il faut se laisser le temps entre le stimuli et l’action afin d’avoir le temps de la réflexion suffisante. Toute réaction impulsive fortifie le samskara. Prenez le temps tous les jours de faire le point de votre journée, votre nuit n’en sera que meilleure, prenez du temps, observez…

> Et bien sûr pratiquer (asana, pranayama, méditation), régulièrement, avec sincérité, de manière à générer cet état sattvique propice.

Ce que nous pratiquons devient plus fort. Avec le temps et une pratique régulière, les pratiques de Yoga deviennent de plus en plus subtiles, profondes et efficaces. Elles mènent à la clairvoyance (vidhya) sur nous-même, l’origine de nos personnalités, de nos pensées et réactions afin d’établir une transformation pérenne.. mais aussi sur celles des autres, ce qui nous permet d’éviter les conflits, aider les autres, pardonner, comprendre (cf. Spinoza)… Patanjali dans ses Sutra nous rappelle que même les plus sages souffrent. Nous menons tous des batailles

Cette clairvoyance mène graduellement à de plus vastes compréhensions. De ces compréhensions, découle une forme certaine de quiétude, de paix et d’amour.

Il ne s’agit pas de le vouloir, cela vient à soi, cela va de soi, par la pratique.

With love.

Rituel de fin d’année

Le 21 décembre, est le jour du solstice d’hiver; la nuit la plus longue de l’année à partir de laquelle nous nous dirigeons vers la fin de l’année en cours et vers plus de lumière.

La fin d’une année; la mort d’une année. La naissance d’une nouvelle.

Nous vivons dans des sociétés qui nous poussent à ne plus réfléchir par nous même, et ce de plus en plus depuis l’arrivée des smartphones et des réseaux sociaux. Happés par un flot d’informations constant, de sollicitations de tout ordre prenant le visages de priorités qui n’en sont pas. Donnant le sentiment qu’une vie réussie doit être fournie de sorties, d’achats, d’argent, de voyages, de réussites en tout genre… toujours plus. Cette course constante et cette charge mentale qui nous encombre nous éloigne de nous-même; nous maintenant dans l’Action pour ne plus Être.

Redonner du temps à la réflexion.

Si nous écoutions nos cycles naturels, dans cet hiver qui démarre, nous laisserions nos corps s’habituer au changement, nous répondrions au besoin de sommeil, de cocooning, de lectures, d’une pratique adaptée… mais au lieu de cela, pour beaucoup, la course devient effrénée, portée par les fêtes de fin d’année qui épuisent notre énergie et pour certains nos organes digestifs.

Se redonner du temps.

Cette période de l’année qui s’entame à peine est, sans doute, le moment le plus propice à l’introspection, à la réflexion sur cette année passée et l’opportunité de redéfinir les priorités pour soi et les siens.

Je partage avec vous un petit rituel que j’ai fini par mettre au point et qui ne manquera pas de vous soutenir dans la réflexion. Tout à commencer pour moi à Rio avec la découverte du rituel brésilien, fait à Iemanja, la déesse mère, pour le jour de l’an et qui consiste à jeter 7 fleurs blanches à la mer, à chaque fleur un souhait. Souhaits qui devait être mûrement réfléchi en amont. J’ai maintenu ce rituel quelques années jusqu’à découvrir un autre rituel, shamanique celui-là, et qui m’inspira pour ce que je vous propose ici.

A faire seul mais qui peut être aussi très interessant à faire avec des personnes qui vous tiennent à coeur, conjoint, amis, enfants, fratrie.. car cela donne de beaux terrains de discussion et de remise en question saine.

Il s’agit tout d’abord de dresser 2 listes. 

Une liste des 10 moments les plus heureux de votre année.

Liste qui va d’elle-même enclencher une série de réflexion… puisque cela touche à votre définition du bonheur. A redéfinir ?

L’autre liste pour les 10 moments les plus mauvais de votre année.

Là encore cette liste aura son impact…. l’idéal étant de faire face au désagréable en y mettant le moins d’affecte possible. Tel un simple témoin cherchant ce qui aurait pu être dit, ressenti ou fait pour ne pas figurer sur la liste.

Si vous faites cet exercice à plusieurs, c’est le moment de partager vos pensées et vos listes.

Verbaliser aide énormément à faire mieux le point, à mieux comprendre ce qui a crée notre réaction, à mieux définir ce qui finalement nous a blessé le plus.

Il ne s’agit pas de juger ou être jugé, il s’agit d’écoute et de compréhension.

Seul, l’écriture devient salvatrice.

Si vous aviez une liste l’année dernière, c’est le moment de voir ce qui n’a pas été réalisé, parfois pas même tenté.

Faites ce travail comme si chaque expérience devait passer dans un entonnoir pour n’en voir sortir que la cause réelle de notre ressenti; son origine.

De ces réflexions, vous reste maintenant à élaborer votre liste de « bonnes intentions » pour la nouvelle année. Telles des graines que l’on va semer, des sankalpa(s).

Vous avez donc devant vous 10 jours pour nourrir vos réflexions et peaufiner cette dernière liste.

Le jour du réveillon prenez un moment pour vous seul. Un moment où vous allez vous visualisez mettant à exécution vos intentions.

Choisissez un endroit calme ou vous ne serez pas déranger afin de vraiment vous concentrer sur ces visualisations 10 minutes minimum. 

Croyez en elles, croyez en vous et au fait que vous allez les réaliser.

Le lendemain sera le jour où ces graines consciemment plantées pourront germer, vers un nouveau vous, vers plus de lumière.

Ne sous-estimez jamais à quel point une liste d’intentions qui se réalisent peut jouer sur une estime de soi valorisée, nous emplissant d’une énergie, d’une force que la peur ne peut plus atteindre.

En vous souhaitant de très belles fêtes de fin d’année.

Du cœur.

LE MANTRA D’OUVERTURE; UNE MANIÈRE DE RENDRE HOMMAGE

Les mantra(s) constituent le noyau de la culture védique (1500-1000 av.JC)

La première syllabe “man” signifie penser / manas, le mental. Le suffixe “tra” désigne l’instrument de l’action, ou plus particulièrement “ce qui protège”, “préserve”, ou “calme”. Un mantra est donc un outil, un instrument permettant de préserver le mental de l’agitation permanente.

Le mantra d’ouverture de l’Ashtanga Vinyasa Yoga est le premier verset de « Yoga Taravali », un poème discutant de l’engagement des bandhas et des états de modifications de conscience avancés. Poème attribué à l’illustre Sankaracharya (8ème siècle).

Tout se passe au niveau vibratoire.

Le sens du mantra n’est pas seulement contenu dans les mots mais aussi dans les sons. Les sonorités de la langue sanskrite constituent des vibrations spécifiques et ces vibrations sont considérées comme ayant un effet particulier sur la personne qui les prononce et sur son état d’esprit, si toutefois, d’après les textes, la prononciation et la rythmique sont respectées.

Quand bien même votre prononciation ne serait pas juste, entonner le mantra d’ouverture avant la pratique posturale permet d’éveiller la concentration, la présence, tout en restant humble et reconnaissant pour cette science qui a su traverser le temps, et Patanjali qui compila dans ses sutras le but et les moyens d’y parvenir.

Une manière, en un sens, de ne pas laisser tomber dans l’oubli l’ancienneté et les origines d’une telle pratique, et d’aider à l’intégrer comme rituel dans nos vies avec respect.

Om

Vande gurūnām caraṇāravinde

Samdarśita-svātma-sukhāvabodhe

Niḥśreyase jāṅgali-kāyamāne

Saṃsāra-hālāhala-moha-śāntyai

ābāhu-puruṣākāram

Saṅkha-cakrāsi-dhārinam

sahasra-śirasam śvetam

Praṇāmāmi patañjalim

Om

Traduction/interprétation possible:

Om

Je rends hommage aux anciens sages

Qui éveillent à la joie de la connaissance de nôtre âme

Éloignant, mieux que toute chose, l’effet du poison d’une existence impermanente,

Afin qu’advienne l’apaisement, dissipant l’égarement.

Devant Patañjali, ayant forme humaine à partir des bras,

Lui qui porte le glaive de la sagesse, la roue solaire et la conque au son originel

Devant lui a mille têtes de couleur blanche

Je m’incline avec respect

Om

Je vous conseille d’écouter, et vous laissez emporter, par la bien-aimée Dr. M. A. Jayashree de Mysore, avec l’entier de son album des Sutra de Patanjali.  

Ici, un lien vers le premier pada (chapitre) des Yoga Sutra de Patanjali, Dr. M. A. Jayashree commençant chaque pada par le mantra d’ouverture qui nous concerne ici.

Yoga Sutrani of Maharshi Patanjali Samadhi Padah · Dr. M. A. Jayashree: https://youtu.be/AkcLvKSlLps

SVARA YOGA

Imaginez à quel point il serait bon de disposer d’un interrupteur qui, une fois utilisé, vous permettrait de choisir consciemment entre un état chargé d’énergie, à un état complètement détendu en quelques minutes.

Un interrupteur qui vous permettrait de passer de la compassion à la détermination obstinée.

Ou encore d’extraverti (présent physiquement, expressif et impulsif) à introverti (réfléchi, concentré et absorbé) en peu de temps.

Cet interrupteur, c’est votre nez.

La narine droite, reliée au méridien d’énergie appelé Pingala – ou dans le Svara Yoga; Surya – aux caractéristiques dites solaires et masculines, est connectée à votre hémisphère gauche.

Votre hémisphère gauche, c’est votre intelligence analytique, même fondamentaliste (il n’y a qu’une vérité), relié lui-même au système sympathique de votre système nerveux autonome chargé de répondre au stress – combat ou fuite, il est moteur mais trop souvent stimulé dans nos sociétés.

La narine gauche, reliée au méridien d’énergie appelé Ida – ou dans le Svara Yoga; Chandra –  aux caractéristiques dites lunaires et féminines, est connectée à votre hémisphère droit.

Votre hémisphère droit, c’est votre intelligence intuitive, même relativiste (plusieurs vérité sont possibles) et contemplatif, relié lui-même au système parasympathique de votre système nerveux autonome chargé de la relaxation et de la récupération de tous vos systèmes.

Disséquer et mémoriser des sujets difficiles, comme les soutenir en public se fait bien mieux avec la respiration par la narines droite.

Écouter et faire preuve d’empathie envers un ami en détresse ne marchera pas par la narine droite, puisque vous allez analyser leurs dires tel un ordinateur, essayant de trouver des solutions à leurs erreurs, plutôt que de juste écouter… ce dont ils ont bien plus besoin.

S’endormir se fera bien mieux de la narine gauche.

Nous avons, tout au long de la journée, une alternance de flux respiratoire entre la narine droite et la gauche. Normalement, le système nerveux est conditionné de manière à s’activer en fonction de l’activité, mais de nombreux phénomènes extérieurs et déséquilibres, viennent accélérer ou contrarier ce bel agencement.

Rééquilibrer le fonctionnement des svara (flux respiratoires), choisir le svara par lequel nous souhaitons respirer, est propre à ce que nous appelons Svara Yoga, applicable dans la vie quotidienne autant que dans la sadhana.

Interrompre l’alternance des svara et fixer cet instant d’équilibre, pour obtenir l’égalité de Surya (Pingala) et Chandra (Ida) qui libère Sunya Svara (sushumna) soit l’énergie de la Kundalini, c’est ce qu’offre le hatha yoga, de la pratique posturale au Pranayama.

C’est pour cela notamment que l’on doit toujours commencer par la droite dans la pratique posturale et toujours commencer par la narine gauche dans la pratique du pranayama.

#svarayoga #pranayama #SivaSvarodaya

Ecoutez les messages de votre guide intérieur

L’ignorance de ce qui se passe en nous est à l’origine de la souffrance mentale.

Refuser de faire face à certaine situation, ou de même y réfléchir, par peur de la remise en question, de perdre ses repaires apparents, son confort, par peur de l’inconnu et du conflit, empêche de vivre et nous éloigne de notre nature profonde.

Rester dans le déni plutôt qu’affronter la vérité, parce que certaines de ces situations impliquent un changement qui ne sera pas agréable à vivre, une transition douloureuse, c’est vivre dans l’illusion de pouvoir faire avec.

Pourtant si la tête s’emballe et les pensées se répètent en boucle sans pour autant avancer, tel un hamster coincé dans sa roue, c’est bien que dans le fort intérieur une partie de vous sait que quelque chose ne va pas. L’autre partie (asmita) s’attachant à un rêve illusoire, une idée du bonheur trompeuse, l’attente d’une solution extérieure à soi ou un sentiment d’injustice…

Refuser de voir la souffrance est source de souffrance.

Devant le refus d’entendre, notre guide intérieur n’a d’autre choix que de refaire vivre l’expérience de plus en plus fort, comme obligé de parler de plus en plus fort, jusqu’à crier.

Ses cris sont nos tensions et nos souffrances physiques et psychologiques, morales ou émotionnelles.

Il est important de redonner le vrai sens à la souffrance et à la maladie et d’essayer de comprendre le sens de ce que nous vivons, plutôt que d’en avoir honte, de les faire taire – la médecine allopathique comme soutien, non comme unique solution – ou de rendre nos souffrances inéluctables sans chercher plus loin.

Les cris de notre guide ne sont pas une punition mais une “leçon de chose” pour nous faire “grandir”.

Nous avons parfois besoin d’expérimenter l’erreur, l’échec ou la douleur pour comprendre à quel point nous faisons fausse route, à quel point nous ne sommes pas en accord avec nos réels besoins.

Entreprendre d’écouter et de chercher à changer les choses peut sembler intense et dans la confusion et le marasme des émotions, la montagne peut sembler infranchissable, mais le plus dur a déjà été entrepris à ce stade. 

Le yoga nous aide à découvrir ce qui se cache derrière l’apparente réalité du corps et de l’esprit.

Nos sentiments de liberté, de joie et de sécurité naissent de notre connaissance profonde et se meurent dans la maîtrise insuffisante de notre esprit.

Le yoga peut nous donner la sérénité d’accepter ce qui ne peut être changé, le courage de changer ce qui peut l’être, et la sagesse de distinguer l’un de l’autre.

« Jusqu’à ce que vous sachiez ce que fait l’esprit, vous ne pouvez pas vous en rendre maître. Vous constaterez que chaque jours les divagations de l’esprit deviennent de moins en moins violentes, et que l’esprit lui-même est chaque jours plus calme, nous donnant une vue plus exacte des choses. » Swami Vivekananda (1863-1902)

Aucune bonne décision ne peut être prise dans la confusion et le marasme émotionnel.

Se débarrasser du chaos, prendre conscience de la manière dont nous sommes restreints, dans le corps, l’esprit et le cœur, rééquilibrer les excès, les déséquilibres, pour permettre à la conscience de s’élever… transformer la léthargie en stabilité, les pensées polluantes en pensées éclairées, être de plus en plus à l’écoute de son intuition.. de son guide; c’est tout cela que le yoga peut vous offrir.

Les bonnes décisions pourront alors être prises. Réfléchir, décortiquer, analyser afin de cerner l’origine du problème de manière plus lucide sera alors possible. L’acceptation nécessaire s’installera alors avec sérénité sans être forcée.

Soyez patient(es) et ayez confiance en votre guide intérieur… écoutez-le !