CONSEILS POUR UNE BONNE PRATIQUE

La pratique du yoga est un travail physique et mental intense, mais elle est également une activité spirituelle à caractère sacré: tant avant qu’après les séances de yoga, il est très vivement recommandé d’observer un certain nombre de conseils.

1./ Pratiquez l’estomac vide. Attendre au moins 2 à 3 heures après un repas avant de pratiquer – 1 à 2h après une légère collation. Vous pouvez boire en petites quantités 20 minutes avant une session.

Ne buvez pas pendant la pratique.

2./ Pratiquez de préférence avec l’Intestin et la vessie vides.

3./ Évitez les bains de soleil, bain chaud, hammam et sauna avant une séance.

4./ Prévenir le professeur si un événement particulier est intervenu et nécessite de prendre des précautions; blessure, chirurgie, anesthésie, grossesse, prothèse… Ou si vous ne souhaitez pas être ajusté.

5./ Au cours de la période de menstruation, évitez l’engagement des bandhas. Les jeunes femmes devraient éviter une pratique trop intense et les postures inversées en cas de flux important.

6./ Pour ce qui est de la lune, “pleine” ou “nouvelle”, superstitions mises à part, on s’attachera à l’effet sur l’eau contenu dans notre corps. 24h avant et après une nouvelle lune (absence de lune dans le ciel), nous sommes pour ainsi dire en marée basse ce qui affectera nos liquides synoviaux – “l’huilage” de nos articulations. Mieux vaut donc ne pas aller trop loin dans les flexions extremes. La pleine lune, elle, aura tendance a nous donné un excès de vitalité, d’énergie qui d’après moi, est plus préjudiciable aux personnalités de feu (dosha pitta) qu’aux autres.

7./ Ne pas pratiquer en cas de fièvre, de sinusite ou d’hypertension.

8./ Evitez de pratiquer 48 à 72h après une séance d’ostéopathie ou toute autre manipulation de la colonne vertébrale. Par contre, une pratique avant en augmente les bienfaits.

9./ Venez pratiquer lavé et portez des vêtements propres.

10./ Les vêtements doivent être confortables, élastiques et près du corps pour ne pas être gêné par un haut trop ample qui remonterait jusqu’au nez dans les postures la tête en bas ou par un pantalon qui gênerait les pliés du genoux.

Ne pas porter de chaussettes pendant la session.

 

11./ Tapis de yoga: Si vous débutez, ne vous inquiétez pas, la grande majorité des studios de yoga ont des tapis à louer ou prêter. Plus vous allez en classe, plus vous allez avoir envie d’investir dans votre propre tapis,

Pour l’Ashtanga; préférez des tapis de 6mm d’épaisseur.

 

12./ Soyez prêt à transpirer abondamment. Votre corps élimine les toxines et brûle les impuretés. Par une pratique régulière, intense et concentrée, une nouvelle énergie va émerger, corps et esprit se renforcent. On finit par transpirer beaucoup moins.

13./  Gardez les muscles du visage détendus, un léger sourire sur le visage. Le yoga est une chance de travailler avec vos émotions plutôt que de les nier ou de les diriger vers l’extérieur. Restez concentré. Laissez-vous corriger par le professeur, sans frustration ni fierté mal placée.

Ne vous laissez cependant pas ajuster par un professeur dont vous n’avez pas confiance, ou dont vous jugez les ajustements inappropriés. Signalez-le.

14./ Essayez de ne pas vous juger sévèrement par rapport à ce que font les autres sur leurs tapis – chacun est à un endroit qui lui est propre sur le chemin de la pratique. Restez léger et garder votre sens de l’humour. Riez si vous tombez ou perdez l’équilibre, souriez quand les choses deviennent difficiles. Amusez-vous.

15./  Idéalement, une fois les bases comprises, vous devez commencer à pratiquer chez vous, seul, au rythme de votre souffle afin que votre attention soit complètement intériorisée et que vous puissiez pratiquer tous les jours. La discipline qui s’installe alors est une des plus belles leçons de la pratique du yoga en dehors du tapis – touchant jusqu’à l’estime de soi. Selon votre niveau, revenez régulièrement vers votre/vos professeurs.

Mieux vaut une pratique courte et intense que longue est molle – 15 minutes ont le mérite d’exister. 

 

16./ Faites confiance en votre jugement: Rappelez-vous que votre pratique est un processus individuel. Personne d’autre est à l’intérieur de votre corps. La douleur n’est pas admise, l’inconfort nécessaire à l’apprentissage. Il vous faut trouver la juste mesure entre l’effort sain et la complaisance. Pratiquez à 80% de vos capacités.

Écoutez votre corps et respecter ce qu’il vous dit. Observez-le, observez-vous.

 

17./ La posture finale de relaxation (Shavasana) est très important et permet d’intégrer les bénéfices de la pratique – le système nerveux autonome s’équilibre. Ne jamais quitter une pratique sans avoir pratiqué Shavasana – si vous devez partir en avance ou à l’heure exacte sans retard possible, prévenez le professeur en début de cours et assurez-vous de prendre au moins 5 min pour vous permettre de faire Shavasana.

La température du corps chutant pendant la relaxation, n’hésitez pas à vous couvrir d’une couverture, remettre des chaussettes. Essayer les eye-pillows garnis de lavande pour vous aider en rentrer plus vite dans la relaxation.

 

18./ Après la séance, garder votre calme intérieur, éviter les discussions bruyantes dans le vestiaire.

Idéalement; attendre au moins une vingtaine de minutes avant de se laver, également une vingtaine de minutes avant de boire, et environ une heure avant de manger, même des aliments sains et légers.

En vous souhaitant de belles pratiques.

 

Un rendez-vous intime avec vous-même

La méditation est un état de conscience à part entière, reconnaissable à une activité cérébrale proche du repos et de la relaxation. Les ondes alpha prédominent, la part de béta diminue.

Loin d’un état de somnolence, il s’agit plus de mêler sérénité et concentration, d’équilibrer, d’harmoniser le système nerveux autonome, l’activité cérébrale analytique d’un coté et holistique de l’autre, les méridiens (nadis) Ida et Pingala.

De cette harmonie, de cette cohérence se créer l’état de méditation appelé par certains: éveil paradoxal ou hyper-conscience.

La méditation peut être superficielle mais aussi très profonde.

Plus vous passez de temps à l’écoute de vous-même, plus cela devient facile de se placer dans cet état et d’en faire une expérience de plus en plus profonde.

Ça commence comme un rendez-vous intime: un apprentissage de la quiétude, de la sérénité, d’un état de bien-être juste entre vous et vos ondes cérébrales.

Un temps pour soi que l’on devrait instaurer au même titre que le brossage de dents tant nous vivons dans une société qui génèrent en nous la sur-activation de notre hémisphère gauche (analytique) et de notre système nerveuse sympathique, celui du « Fight or Fligh », celui qui génèrent en nous les hormones du stress et tout ce que cela implique.

La méditation même superficielle rééquilibre.

En devenant plus profonde, les supports de concentration devenant plus complexes, on parvient à un état de concentration qui nous plonge dans une insensibilité apparente aux stimuli extérieurs, nos sens sont en suspens (pratyahara).

Le temps est suspendu, l’appréciation de notre corps dans l’espace avec…

Les sens en suspens cela signifie que notre énergie n’est plus portée vers le monde extérieur mais vers notre monde intérieur. Concentré en un point, la suspension se fait aussi au niveau des hormones, pensées, émotions (kleshas), réflexes… et donc des mémoires (conditionnements) ancrées (samaskara).

Un autre monde s’ouvre à vous.

Dans cet état paradoxal, tout parait simple. Rien ne semble pouvoir nous atteindre.

Se laisser porter, ne pas avoir peur de cet inconnu, observer…

L’état devient propice à des pensées n’émanant pas de nos mémoires.

Faire taire le mental (manas) pour laisser la place à d’autres forme de pensées (Buddhi).

Les intuitions nous traversent. Inspiration et compréhension du monde, s’ouvrent à nous avec conviction et évidence… et avec un apaisement certain.

Ce qui est important, c’est la qualité de l’expérience du méditant.

Pas d’attente possible.
Curiosité, sincérité, joie.

Donnez-vous le temps.

With Love.

YOGA CITTA VRITTI NIRODHAH

“yogah citta vritti nirodha,” Yoga Sutra 1.2 Patanjali

Le Yoga est le contrôle des fluctuations du mental

Mais pour contrôler les fluctuations de son mental, il faut en comprendre le mécanisme, pour pouvoir l’étudier…pour pouvoir s’étudier. Par l’étude de soi, par la compréhension de la fabrication des pensées, des émotions, du stockage d’émotions.. du stockage de mémoires, on peut aller plus profond en soi, brûler des mémoires pour mieux avancer, jusqu’à émettre une telle fréquence que les portes à d’autres compréhensions, plus profondes s’ouvrent.

C’est ce que vous offre le Yoga, et plus particulièrement le Raja Yoga.

Notre perception du monde dépend de nos connaissances antérieures et de l’apprentissage qu’on en a tiré. En d’autres termes ce que l’on croit savoir dépend de ce que l’on sait déjà ou du moins, de ce que l’on pense déjà savoir. Il est possible de désapprendre.

Nous avons tous tendance à surestimer notre degré de compréhension, c’est ce qu’on appelle en psychologie « l’illusion de profondeur explicative » soit une compréhension superficielle des choses. Et cette compréhension superficielle amène la souffrance par le biais des afflictions (kleshas) sous forme de mémoires (samskara), qui s’inscrivent en nous toujours plus profondément, et se répète, si rien n’est fait.

Les pratiques de yoga, que sont les asanas, prathyahara, le pranayama et la méditation ont été crée pour initier, éveiller et maintenir un niveau de conscience graduellement plus subtil.

L’idée n’est pas de supprimer les afflictions qui sont propres à notre monde, mais de les transcender en en ayant une connaissance approfondie. C’est l’étude; Svadhyaya

Issu du 1er chapitre intuitulé « la formation du corps » de la Siddha-siddhanta-paddhati, composée par Goraksanatha, père fondateur du Hatha Yoga (Xsiècle):

I.43. Le quintuple instrument intérieur ou psychisme (antahkarana) est constitué de: la pensée (manas), l’intelligence (buddhi), le facteur d’individuation ou sens de l’ego (ahamkara), le subconscient (citta) et la prise de conscience illuminatrice (caitanya)

I.44. La pensée ou faculté mentale (manas) a cinq modalités: la formation des pensées, la vision des alternatives, l’évanouissement, l’inconscience, la réflexion prolongée.

I.45. L’intelligence (buddhi) à cinq modalités: la discrimination, le détachement, la paix, le contentement, la patience.

I.46. Le facteur d’individuation à cinq modalités: illusion et prétention de l’ego, sens du mien, la croyance en « mon bonheur », « mon malheur », « ceci est à moi »

I.47. Le subconscient (citta), a cinq modalités: inclinations, continuité, mémoire, rejet et assimilation.

I.48. La prise de conscience illuminatrice à cinq modalités: investigation, mise en pratique des principes établis par la reflexion, fermeté et persévérance, méditation, cessations des désirs.

Traduit par Tara Michaêl éd.Almora

LA SAGESSE DU COEUR

On nous a menti.

On nous a fait croire qu’il n’existait qu’un seul monde – Prakriti; matériel, visible, prévisible et que le reste n’était que les hallucinations ésotériques et inutiles de quelques mystiques, hippies ou indigènes.

Pourtant la grande majorité des courants spirituels et religieux le savent depuis des millénaires: il existe un monde invisible à notre oeil, un monde vibratoire, de lumière, d’ondes, d’informations, de conscience. Un monde d’énergie électromagnétique. Les physiciens quantiques l’appellent le Champ unifié, les Yogi l’appellent Purusha.

« le champ unifié représente un ordre implicite dans lequel tout est relié » David Bohm

On nous a fait croire que nous pouvions tout résoudre intellectuellement, « Je pense donc je suis ». Penser toujours plus vite, absorber toujours plus d’informations, de sollicitations…

On nous a fait croire que notre bonheur se trouvait dans le fait de satisfaire nos sens, dans ce monde visible et matériel, ce monde extérieur à nous.

En plaçant notre attention sur ce monde extérieur, nous renforçons, par ignorance de ce que nous sommes vraiment, cette impression de séparation. L’humain devient incapable de ressentir pour l’autre, de se sentir connecté au monde qui l’entoure, d’utiliser son intuition, son plein potentiel.

Au nom du bonheur, nous cultivons les causes du mal-être.

Nous avons façonné un monde de compétition, de cupidité et d’égoïsme, où consommation et accumulation seraient signe de réussite. Toujours plus vite, toujours plus loin, au nom d’un progrès qui mène aujourd’hui à notre perte.

Cette illusion sociétale est propre à un déséquilibre lié à notre 3ème centre énergétique – Manipura chakra – placé dans le creux de l’estomac. Associé à la volonté, au pouvoir, à l’égoïsme, au contrôle, à l’agressivité, à la domination… il est le centre de l’esprit de compétition et du pouvoir.

Dans cette logique d’accélération, toujours dans l’urgence, déconnectés des vraies priorités qui devraient être celles de l’humain, nous sommes maintenus dans un état de stress; dans un besoin immédiat et constant, incapable de voir au loin.

Vivre stressé revient à survivre; physiologiquement, mentalement et énergétiquement.

Nos 3 premiers centres énergétiques, en partant de la base de la colonne, tournent autour de notre survie et représente notre nature animale et égotique. Les émotions tel que colère, amertume, frustration, intolérance, impatience, peur, rivalité etc… sont stockées sous forme énergétique dans le corps et bloquées dans les 3 premiers chakras, selon leur nature.

L’énergie est donc bloquée là, de faible fréquence, ne pouvant évoluer et s’écouler en continu jusqu’aux centres supérieurs – notre conscience n’évolue pas.

Ces déséquilibres énergétiques, couplés à l’incohérence des fréquences cérébrales dû au stress et aux déséquilibres hormonaux provoquent des maladies physiques et mentales; fatigue surrénale ou rénale, problèmes digestifs, affaiblissement du système immunitaire, culpabilité viscérale, faible estime de soi, etc…

Les dysfonctionnements nous affectent… nous devenons incohérents.

L’incohérence et le chaos deviennent la normalité individuellement, mais aussi socialement.

Nous devons ralentir, réorganiser nos rapports aux autres, à la nature, à la consommation, à la technologie. Redécouvrir un rapport patient et fertile au temps. Nous devons retrouver une cohérence personnelle, sociale, globale. Il ne s’agit pas de régression, mais de comprendre nos erreurs.

Pour avoir un impact profond au niveau de notre santé, de nos relations, de notre énergie et de notre évolution personnelle et collective; il nous faut modifier notre état d’être.

L’humanité doit passer au niveau supérieur de conscience.

« Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas » André Malraux

Puisque les 3 premiers centres énergétiques, liés aux émotions de survie, réduisent le champ d’énergie vitale entourant votre corps, créant les déséquilibres qui nous font souffrir, nous devons commencer par élever notre énergie vers le 4ème centre, celui du coeur – Anahata chakra.

Il est associé à l’amour, l’affection, la bienveillance, la compassion, la gratitude, l’appréciation, la gentillesse, l’inspiration, l’abnégation, la complétude et la confiance. Quand ce centre est à l’équilibre, on cherche à oeuvrer pour le bien d’autrui, de manière naturelle. On se sent satisfait d’être soi-même. On a confiance en soi, aux autres, en la vie.

Il s’agit d’émotions qui nous comblent et nous permettent de nous sentir complets et connectées, à l’inverse du stress et des émotions négatives qui séparent les gens et impactent notre énergie vitale (prana).

Comprenez que ce ne sont pas des émotions propres à quelques naïfs bohèmes vivant dans un monde de Bisounours, mais bel et bien notre porte de secours; une passerelle entre le monde matériel et le monde énergétique, la porte d’entrée vers notre intuition et une forme d’intelligence supérieure.

Les techniques respiratoires yogiques – impliquant la cohérence cardiaque et l’application des bandhas – employées pendant les asanas, le pranayama et la méditation, ont été crée pour débloquer l’énergie stagnante dans les 3 premiers centres, rééquilibrer le système énergétique et nerveux, afin d’élever cette énergie vers les chakras supérieurs, graduellement, en commençant par le coeur.

Plus le rythme du coeur est cohérent, plus votre champ énergétique s’amplifie. La cohérence cardiaque entraine la cohérence cérébrale.

Vrttayah pancatayyah klasta aklistah (Y.S I.5)

Les ondes cérébrales incohérentes sont celles qui nous conduisent à percevoir la réalité de manière erronée (Viparyaya). Ceci produit à son tour l’ignorance (avidya), l’égoïsme (asmita) et la souffrance (duhkha). Les ondes cérébrales cohérentes sont celles qui conduisent à percevoir correctement la réalité (pramana). Ceci conduit à une connaissance discriminante (viveka khyateh) et à la liberté (kaivalya).

Grâce à la cohérence cardiaque, nous devenons en mesure de réguler notre état interne, indépendamment des circonstances de notre environnement externe et de mettre en retrait nos sens (pratyahara) pour entrer dans notre monde intérieur.

Le heartMath Institute travaille depuis 1991 à mieux comprendre la cohérence cérébro-cardiaque. Le coeur et le cerveau sont les 2 organes qui bénéficient du plus grand nombre de connexions nerveuses entre eux, ayant pour fonction d’assurer continuellement un état d’homéostasie à l’intérieur du corps, soit un équilibre relatif entre tous nos systèmes.

Lorsque le coeur bat de manière ordonnée et cohérente cela crée une cohérence dans le système nerveux autonome, ce qui, par l’équilibre du système parasympathique, améliore nos fonctions cérébrales et nous permet de nous sentir plus créatifs, plus concentrés, plus rationnels, plus conscients et disposés à apprendre.

Une fois que le cerveau devient cohérent, c’est nous qui devenons cohérents.

Les émotions supérieures du coeur, quand nous les ressentons, sont souvent le fruit du hasard, c’est-à-dire qu’elles dépendent de phénomènes externes liés à notre environnement et nos sens, au lieu d’être provoquées volontairement.

Les recherches ont prouvé que les émotions supérieures telles que l’amour, la gratitude ou la joie avaient un pouvoir vibratoire (une fréquence) plus élevée que les émotions telle la haine, la colère ou la peur.

Si dans cet état introspectif de cohérence cérébro-cardiaque, cet état méditatif, vous placez une intention claire (un sankalpa) liée à une émotion supérieure, vous pouvez élever votre conscience vers des états plus subtils.. vous pouvez changer jusqu’à votre biologie personnelle (cf. l’épigénétique)

Votre alchimie interne ne sachant pas faire la différence entre une émotion créée par une expérience extérieure et une émotion crée par une expérience intérieure, en méditant convenablement et régulièrement, le corps réagit comme si l’intention et l’émotion que vous ressentez en méditant se produisent dans le monde matériel.

En s’entrainant régulièrement, cela crée un nouvel état émotionnel de référence qui finira par influencer votre pensée. L’accumulation de nouvelles pensées crée à son tour un nouvel état d’esprit, éveillant une intelligence qui se traduit sous forme de certitude directe et intuitive donnant lieu à des pensées et émotions bénéfiques pour vous-même et autrui.

Essayer, espérer ou souhaiter n’est pas suffisant, c’est dans votre monde intérieur que vous devez pénétrer. Ce n’est pas un processus intellectuel mais énergétique.

Vos émotions influencent vos pensées. Vos pensées influencent vos émotions. Vos pensées influencent votre vision du monde, votre réalité. Pour changer le monde, l’humain doit changer.

Tajjah samskarah anyasamskara pratibandhi (Y.S I.50)

Une vie nouvelle commence avec cette lumière porteuse de vérité. Les empreintes du passé sont détruites et la formation de nouvelles empreintes est empêchée. Nous sommes re-conditionnés.

Il est largement temps d’appliquer ce savoir pour le bien individuel et collectif.

#dontbeleivethehype

Écrit le 19 mai 2019

Reconnaitre ses blessures pour mieux s’en défaire

Notre cerveau est essentiellement le produit de notre passé. Il a été façonné, moulé, de sorte de devenir une archive vivante de tout ce que nous avons appris et vécu jusqu’ici dans notre vie.

A chaque expérience, des circuits neuronaux se créent – créant des émotions. Plus un événement a un impact émotionnel fort dans notre vie, plus il laissera une trace durable dans notre cerveau, une empreinte cognitive – un samskara – en d’autres termes “se souvenir” signifie préserver ces connexions. Plus nous répétons une pensée, un choix, un comportement, une expérience ou une émotion, plus nos neurones concernés s’activent et créent des liens, et plus ils développeront une habitude à long terme.

L’expérience est finalement inscrite en nous, et nous réagissons en réaction; pour ainsi dire en pilotage automatique, inconscients des conséquences de l’expérience.

Le problème est qu’une expérience vécue dans la non-acceptation, c’est à dire dans le jugement, dans la culpabilité, la peur, le regret ou toute autre forme de non-acceptation, sera amenée à se répéter. L’humain s’attire sans cesse les circonstances et les personnes qui lui font revivre cette expérience… jusqu’à complète guérison.

Accepter une expérience ne veut pas dire que celle-ci représente votre préférence ou que vous soyez d’accord avec elle. Il s’agit plutôt de vous donner le droit d’expérimenter et d’apprendre à travers vos comportements.

C’est ce dont il est question avec les Kleshas et plus particulièrement ici, avec Dvesha Klesha – souvent traduit par aversion. Par la peur de revivre une blessure profonde, notre comportement vis à vis de nous-même et des autres répond à un automatisme inconscient.

Réaliser nos blessures, avec l’intention claire de s’en détacher, c’est tout d’abord s’observer, être conscients de nos comportements sans perception faussée par l’ego.

D’après Lise Bourbeau dans son livre “Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même”, à chaque blessure réveillée, sa réaction. 
Par exemple, celui qui vit la blessure du Rejet, aura tendance à fuir toute situation, ou engagement, par peur de paniquer. Ne croyant pas en sa valeur, il recherche la solitude. Celui qui vit la blessure de l’Abandon, aura tendance à être dépendant car sa peur est celle de la solitude. Ayant des difficultés à prendre des décisions seul, il a besoin de présence, d’attention, et de soutien. Celui qui vit la blessure de l’Humiliation, aura tendance a avoir honte de lui ou peur de faire honte. Il connaît ses besoins mais ne les écoute pas et s’en met beaucoup sur les épaules – tout cela par peur de liberté. Celui qui vit la blessure de la Trahison, aura tendance à tout contrôler par peur du reniement. Il se croit plus fort que tout le monde, il est impatient et performant pour être remarqué. Ou encore, celui qui vit de la blessure de l’Injustice, aura tendance a faire preuve de rigidité. Il se compare, et a des difficultes a montrer son affection. Il peut etre vivant, dynamique et optimiste par peur de la froideur.

Ses réactions, ses comportements quasi automatiques, tels des programmes auquel nous répondons, sont dictés par la peur de revivre une blessure. Ce n’est pas ce que nous vivons qui nous fait souffrir, mais bien notre réaction à ce que nous vivons dû aux blessures non guéries.

Etre témoin de ces réactions, c’est mieux comprendre qui l’on est et s’offrir le pouvoir de changer. C’est accepter, pardonner, se pardonner.

C’est faire de la place pour utiliser son énergie à plus créatif que de simplement répondre à des automatismes issus du passé. C’est (re)prendre les rennes. Être présent. C’est remplacer des émotions à faible pouvoir vibratoire, par d’autres plus puissantes. C’est se libérer.

#thatswhatyogaisabout