Ce qui s’apprend sur le tapis, nous rend meilleur

« Practice and all is coming. »

 

À force de se placer sur son tapis alors que certaines pensées nous trouvent toutes sortes de raisons de faire autre chose,

On apprend que l’on peut maîtriser ses pensées et qu’elles ne nous définissent pas.

Lorsqu’on ne cherche pas à passer une posture en force et que l’on respecte ses limitations physiques, ou mentales, du jour, sans se juger, ni se comparer, dans l’acceptation de ce qui est (Santosha)

On apprend à faire preuve d’attention et de non violence envers soi-même (Ahimsa).

Lorsqu’on ne se soucis pas d’une posture que l’on ne sait pas faire aussi bien qu’un autre, ou que l’on ne maitrise plus,

On apprend à se détacher d’une certaine image de soi, d’un souvenir…, du désir de posséder.(Aparigraha)

Lorsque l’on sent venir les progrès, ou que l’on parvient à s’établir dans une posture qui nous échappait jusqu’alors,

On apprend que tout est possible du moment qu’on y met des efforts soutenus et réguliers (Tapas).

Lorsqu’on installe une certaine hygiène de vie (Saucha) par respect pour sa pratique,

On apprend à se respecter soi-même.

Lorsqu’on s’observe dans la pratique, en simple témoin des moments de réticence, de lassitude, d’excitation ou de peur qui peuvent advenir,

On apprend à se connaitre, et petit à petit à se dépasser (Svadhyaya)

Lorsque la pratique est finie, on se sent aligné(e). Le corps est puissant. L’esprit est apaisé.

On apprend que l’on peut être en contrôle de son bien-être.

Par la pratique sans retenu, un état d’unité émerge.

On apprend, au fil des pratiques, qu’en s’abandonnant avec confiance, en cessant de tout intellectualiser, on trouve la paix.

Un tout cohérent se forme au fil des pratiques, de la compréhension de tel principe, ou de la rencontre avec un moment de silence.

 

Pratiquez, et le reste suivra.

Du coeur. Toujours.

Conseils pour une bonne pratique à la maison

Votre lieu de pratique devrait être suffisamment chauffé, mais pas surchauffé. Il devrait être propre, sans courant d’air.

Pour ceux qui suivent des cours guidés en ligne, choisissez bien le niveau du cours. Qu’il soit toujours un peu au dessus de votre niveau personnel, mais pas trop. Juste de quoi vous challenger. Attachez-vous à aller jusqu’au bout du cours, mais ne vous acharnez pas sur une posture qui ne vous est pas encore accessible. Restez dans la posture précédente, explorez le chien tête en bas ou reposez-vous dans la posture de l’enfant en attendant la suivante.

Essayez, dès que vous le sentez possible, d’introduire une pratique autonome par semaine.

Pour les débutants, des fiches décrivant la 1ère série, par image, sont disponibles partout sur le net. Idéalement, faites-vous un programme pour la semaine, où vous alternerez entre série guidée, ateliers et pratiques autonomes.

Essayez de pratiquer, in fine, 5 à 6 jours par semaine. Même si vos pratiques ne se ressemblent pas d’un jour à l’autre dans leur forme ou leur durée. Mieux vaut 20min concentré(e) et conscient(e), qu’1h30 distrait(e) et léthargique. Faites de votre mieux. Une pratique régulière prend du temps à s’installer. Prenez ce temps, étape par étape.

On peut avoir du mal à s’y mettre, mais on ne regrette, pour ainsi dire, jamais.

Afin d’en tirer un maximum d’effets bénéfiques, l’idéale est de pratiquer le matin, au réveil, à jeun, après avoir bu un peu d’eau chaude pour réveiller doucement les organes digestifs et vous aider, éventuellement, à aller à la selle avant de pratiquer. Certains prennent le temps d’une douche chaude.

L’idée que vous manqueriez d’énergie en pratiquant sans avoir mangé et une idée fausse, conditionnée. Essayez au moins une fois. Tout ce que vous risquez est d’être surpris(e).

D’un point de vue énergétique, on vous conseille le matin justement parce que vous êtes à jeun, que vous n’avez absorbé aucune forme d’excitant, comme le café ou le sucre, qui perturbe votre force vitale, mais aussi parce que la digestion est propre à une énergie descendante, alors que le travail énergétique d’une pratique de yoga fait travailler cette énergie dans le sens inverse.

Sans compter que ce pourrait être compliqué, plus tard dans la journée, de « caser » votre pratique en étant à jeun depuis 3 heures à minima, comme il se devrait.

Toujours d’un point de vue énergétique, surtout pour ceux qui vivent dans des milieux urbains, l’énergie de la ville n’est pas encore, elle-même, réveillée. Je parle autant de l’énergie combinée de tous ces êtres qui vivent dans une même ville, que de l’énergie éléctro-magnétique de nos appareils, notamment en wifi, bluetooth etc…

D’autant plus pour une pratique autonome, afin d’être concentré(e) et dans l’observation de vos sensations, mieux vaut le matin au réveil; lorsque votre mental est encore un peu engourdi, que le silence de vos pensées polluantes est encore palpable, avant que les penchants de votre personnalité ne prennent les rênes, que la vie et vos responsabilités ne vous détournent du tapis, que l’ego, ce coquin rusé qui n’aime pas qu’on le fasse taire, ne trouve un échappatoire…

Nous tentons, dans la pratique du yoga, d’harmoniser nos systèmes nerveux, les différents courants d’énergie qui assurent une cohérence physique et mentale, et de réfréner nos mauvaises habitudes pour les remplacer par des bonnes… ce que le monde matériel actuel a une fâcheuse tendance à déséquilibrer.

Pour cette même raison, n’attendez pas non plus trop longtemps au réveil, après l’eau chaude ou/et la douche chaude. L’idéal étant de s’éviter de scroller sur les réseaux ou les news du jour…

Une fois la pratique effectuée au lever, vous êtes non seulement libre de remplir toutes vos tâches de la journée, mais vous allez probablement mieux les faire, avec un corps que vous ressentez, avec qui vous êtes lié(e), aligné(e), et un esprit éveillé. Sans compter ce sentiment si précieux de s’être fait du bien, de se prendre en main, d’avoir accompli une sorte de rituel salvateur au moins avec soi-même, au mieux avec l’univers.

Éliminer toute distraction possible; éteignez vos portables, ordinateurs, téléviseurs. Evitez la musique, qui touche à la mémoire et éveille en vous, inconsciemment, des émotions, des ressentis. Laissez-vous plutôt bercer par la musique de votre souffle, telle une méditation en mouvement.

Si vous vivez à plusieurs ou avec des enfants, faites-leur comprendre que ce moment est important pour vous, que le silence vous serait agréable, que vous ne pourrez pas engager de conversation, répondre à une question… mais ne vous agacez pas non plus si vous êtes interrompu ou si il y a nuisance sonore. Rassurez si besoin, puis revenez à votre pratique calmement. Restez concentré(e) sur votre souffle, vos ressentis, soyez le calme au milieu du chaos. Un excellent exercice de nos jours…

Toujours pour la pratique autonome; préparez-vous un programme de pratique avant de démarrer. Comme définir une intention et s’y tenir. Peut-être en buvant cette fameuse eau chaude. Déjà concentré(e) sur ce qui va suivre. Cela vous permettra d’éviter, pendant la pratique, de « casser » le rythme et avec, votre concentration, mais aussi de renforcer votre caractère pour la vie en dehors du tapis; « je fais ce que je dis et prévois de faire pour mon bien, je me le suis prouvé »

Les ashtangis devraient toujours s’en tenir aux séries codifiées du système, surtout les premières années, mais être à l’écoute de soi, de la saison, de son cycle (pour les femmes) est aussi ce que préconisait T. Krishnamacharya. On peut non seulement pratiquer une même série de différentes manières; en l’écourtant plus ou moins, en y mettant plus ou moins de vinyasa, de vigueur, ou en restant plus longtemps dans certaines postures; mais on peut également s’offrir la liberté de travailler certains jours sur une série de postures inversées, des ouvertures de hanches, des back-bends ou de passer d’une série à l’autre pour le plus avancés.

La seule chose a ne pas perdre de vue est l’état d’esprit, la force de l’intention dans laquelle vous êtes en pratiquant, car cela change tous les bénéfices qui en découlent. Si vous abordez votre pratique comme une activité sportive, comme une obligation, comme un défi contre vous-même.. vous en tirerez quelques bénéfices physiques pour sûr – l’ashtanga est suffisamment demandeur pour vous sculpter un corps de rêve – mais vous risquez également de vous blesser, de perdre la motivation de le faire régulièrement, et les effets sur le système nerveux ou votre énergie vitale ne seront pas les mêmes – l’ego sera gonflé, le système nerveux autonome en déséquilibre, le feu de rajas alimenté.

Ne mettez pas dans votre pratique une attente particulière; soyez dans l’intention de vous concentrer sur la régularité et la qualité de votre souffle, dans l’envie de vous retrouver, d’avoir ce temps pour vous, ce rendez-vous intime avec vous-même. Un rendez-vous avec votre corps, ses sensations, en étant indulgent(e) avec ses limitations, observateurs de ses variations d’un jour à l’autre; dans l’exploration de votre être, quel que soit votre niveau. Faites confiance aux séries, au souffle Ujjayi, aux bandhas et à votre concentration pour le reste.

Accompagnez cela avec la conviction que c’est la meilleure chose que vous puissiez vous faire… alors la pratique se révèlera sous un autre jour, et la transformation s’opèrera, jour après jour, souffle après souffle.

Les prouesses physiques, si visibles de l’extérieur, ne devraient être que les effets secondaires d’une pratique régulière et non le but. S’y attacher n’apportera que souffrance. Les plus importants changements étant à l’intérieur.

Toutes considérations éthiques mises de coté, car ce n’est pas le sujet ici, sachez que la viande rouge, l’alcool et le lait de vache ne font pas bon ménage avec la pratique, ne serait-ce que physiquement, au niveau de vos articulations.

Également, ne dénigrez pas l’introduction du Pranayama dans votre routine. En général placé après la pratique posturale, on notera que les moments les plus propices sont idéalement: au lever du soleil, à midi et au coucher du soleil. Evitez les jours d’orage. La pratique posturale est là pour préparer le corps et le mental au Pranayama, étape suivante sur le chemin de l’apaisement mental et de l’expansion de votre force vitale. Une bonne pratique de pranayama induira, par la suite, l’état recherché pour la méditation. Laissez monter tout cela progressivement. Ne brûlez pas les étapes.

Enfin, si vous êtes plein(e) de motivation le soir pour le lendemain, mais qu’arrivé le matin, vous vous sentez complètement découragé(e), essayez de préparer votre espace de pratique la veille au soir, puis posez-vous à l’avant de votre tapis en vous lançant pour quelques salutations sans plus. Prenez plaisir dans ces quelques mouvements. Il y a de fortes chances que vous ayez envie de plus, et si ce n’est pas le cas, ces quelques salutations auront eu le mérite d’exister. Retentez le lendemain.

Quand cela vous est possible, revenez régulièrement vers un enseignant, en présentiel, ne serait-ce pour vous assurez de votre bon alignement.

En vous souhaitant de très belles pratiques.

Du coeur.

Le Yoga : Un état d’Être, ou L’art de l’observation menant à la tranquillité

Cette période que nous traversons peut être challenging à bien des égards pour bon nombre d’entre nous. Les médias vous conseillent le yoga pour mieux la vivre, mais beaucoup, limitant cela à une activité physique qui va les occuper, ne voient pas nécessairement d’effet sur leur agitation mentale.

Le Yoga ne s’arrête, ni ne se limite, à la pratique physique posturale, ou même à celle du Pranayama et des différentes formes de méditation. Le Yoga est un Darshana (philosophie) intimement lié à celui du Samkhya. Pour faire simple; le Samkhya explique le fonctionnement du mental, le Yoga vous donne des moyens de parvenir à son contrôle.

Le Yoga est un état d’être qui vous accompagne tout au long de la journée.

L’étude de soi, Svadhyaya (composante des Niyama et du Krya Yoga) est une recherche qui nous invite à vivre intimement en nous-même. C’est une observation lucide du fonctionnement de notre mental et des mécanismes qui nous commandent : une attitude à la fois passive et active. Passive parce que vous n’intervenez pas, active, puisque vous assistez au processus.

La pensée est un véhicule, un instrument ; nous l’empruntons chaque fois qu’elle est utile, sinon, elle ne sert à rien. Or Le plus souvent, nous entretenons des pensées parasites (vritta). Nous les prenons en considération, nous les dirigeons, les justifions, vivant ainsi constamment dans un état de préférence, conditionné par des complémentaires : positif/négatif, antipathie/sympathie, plaisir/déplaisir se référant à nos expériences affectives passées.

Nous créons par habitude une personne à laquelle nous nous identifions et nous agissons en nous appuyant sur elle, sur ses réactions qui ne sont issues que de nos mémoires, sur une réalité que notre mental a crée et qui nous éloigne de notre état naturel de tranquillité.

Posez-vous sérieusement des questions sur les différents motifs qui vous guident dans votre vie, et vous arriverez à la conclusion que vous souhaitez seulement le non-désir, la profonde tranquillité. Comprenez qu’aucun « objet » ne vous la donnera et le dynamisme de la recherche s’arrêtera. La paix intérieure et la joie sont sans cause.

Le besoin primordial en vous est d’être libre, libre de toutes ces pensées polluantes ; il n’y a pas d’autre liberté (Moksha/Mukti).

Peut-être, encore plus récemment maintenant que vous en avez l’opportunité, avez-vous connu des moments de silence total, quand, dans la journée, vous ne récapitulez, n’anticipez pas : lorsqu’une pensée a terminé son cours, dans l’espace entre deux actions, deux perceptions, ou en vous promenant, par exemple dans la forêt et que vous vous laissez pénétrer sans vous reporter au passé et à la mémoire, que vous n’êtes alors plus dans les pensées, mais dans le ressenti.

L’absence de pensée parasite, cette nudité, est silence. C’est un lâcher prise, une ouverture complète, sans réserve, vigilante.

Lorsque cela se représentera, ne mettez pas l’accent sur l’absence ressentie, mais sur la présence fondamentale, elle est conscience. Observez ce « vous » qui constate le processus, ce sera déjà une ouverture considérable. Mettez ensuite l’accent sur la présence qui a permis de lâcher prise.

Sachez protéger ces moments de réceptivité, restez présent. Le passé, le futur ne sont que mémoires. Lorsque notre mental égotique est en action, nous ne sommes pas présents.

« Vivre le moment présent » c’est observer sans mettre en action ses « mémoires ».

Ne vous laissez pas envahir par les mouvements de la vie : faire ce qui doit être fait, y réfléchir auparavant, mais en ne leur donnant que l’intérêt qu’ils méritent.

Si vous essayez de combler vos moments de peur et d’ennui par toute sorte de compensation, vous ne pourrez pas les effacer. Ce n’est qu’une fuite devant ce qu’il vous faut accueillir, accepter.

Soyez observateur : constatez votre agitation, votre nervosité, ce sont les premiers mouvements à écouter. Voyez que vous êtes constamment en état de refus, soyez-en conscient. Si vous résistez, tout est confusion, obnubilation ; c’est la personne/l’ego qui refuse.

Si vous ne vous référez pas à elle, la dualité n’apparaitra pas. Dans cette attention, la personne s’estompe puis disparait. Ce sera réellement possible lorsque vous aurez accepté ces mouvements.

Laissez les choses se faire: n’essayez pas d’enrayer, de compenser, de diriger toutes ces agitations. Notez ce qui apparait sans le qualifier. Du moment que vous êtes conscient de vos réactions, vous n’en êtes plus complice, vous ne vous identifiez plus à vos problèmes, le schéma est éliminé.

En étant de plus en plus à l’écoute et en comprenant qu’intervenir est une autre forme d’agitation, le mental s’apaise. Cela se révèle en vous, donnez-vous l’opportunité et le temps que cela se manifeste.

L’acceptation est un acte conscient, la résignation est purement mentale. On accepte les choses en vue de les comprendre, comme un scientifique. La non-acceptation vous rend complice de la souffrance, car elle y contribue.

Dans un regard libre de toute affectivité, le sentiment de responsabilité, de frustration s’évapore, disparait. C’est par une attention, une présence lucide et sans intention que les tensions, les résistances, les défenses peuvent se libérer. D’une certaine façon tout dépend de votre vigilance.

Cela ne se fait généralement pas d’un seul coup, et c’est pourquoi nous pratiquons.

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Cette qualité d’observation, nous la travaillons en premier lieu par la pratique posturale, car la chose la plus tangible est la sensation corporelle, d’où l’importance de devenir autonome et de se donner la possibilité de pratiquer sans guidage, seul avec son souffle.

L’enseignement doit vous rendre libre, libre de la personne, de toute chose, autonome, sans dépendance aucune.

Si vous débutez dans le yoga, les cours sont cependant nécessaires. Sachez choisir ceux qui vous correspondent. Comprenez que si vous cherchez à suivre des vidéos d’un niveau supérieur au vôtre, non seulement vous allez générer du stress mais risquez surtout de vous blesser. Cherchez des enseignants aux indications anatomiques claires.

Après quelques mois ou années de pratique, il est plus que souhaitable d’alterner cours guidés et tutoriels, avec une pratique autonome, car tant que vous êtes accroché(e) à ce que vous voyez et entendez, l’observation dont il s’agit ici ne peut se faire.

Si toutefois vous semblez rester bloqué(e) dans quelques « je ne le sens pas », « sans guidage je suis perdu(e) » ou « je n’arrive pas à me motiver » ; voyez les motifs qui vous poussent à refuser la pratique autonome, car ce pourrait bien être les mêmes qui vous nuisent sur d’autres aspects de votre vie : relations toxiques, projets délaissés, procrastination… les séries de l’Ashtanga Vinyasa Yoga sont justement là, figées dans leur déroulement pour vous aider à ne pas faire intervenir le mental; il n’y a qu’a suivre l’ordre des postures.

Parfois on peut manquer de vigueur; démarrez sans grandes attentes, même si cela doit se réduire à quelques salutations suivi des postures finales. Vous verrez que souvent, après les salutations, l’énergie est là pour aller plus loin. Mieux vaut pratiquer 20 à 30 minutes de manière concentrée, que somnoler sur son tapis pendant 1h30.

Le vrai motif qui doit vous guider est simplement un désir d’être.

Tous les « objets » sont une création des sens. Votre corps est un objet au même titre que vos pensées. Avant tout, regardez vos motifs, vos pensées, vos émotions et surtout, aimez-vous sans critique, sans jugement : acceptez-vous.

Explorez votre corps, sentez-le, il n’est que sensation ; c’est alors une perception pure, lucide, sans qualification, simplement une sensation.

Si vous continuez votre exploration, vous verrez ses peurs, ses crispations, ses tensions, sa lourdeur, mais aussi les zones fluides, aériennes, tout ce qui relève du domaine de la sensation. Soyez conscient de cela afin de pouvoir prendre de la distance. Votre attention deviendra peu à peu libre, pure, sans intention, guidée seulement par la joie de cet examen.

De l’observation de votre corps découle celle du psyché et la possibilité d’adapter l’ardeur de votre pratique posturale en vue d’un rééquilibrage.

– Si vous observez de la lourdeur (tendance kapha) mieux vaudra une pratique ardente, un nombre conséquent de vinyasa entre les postures et des inspirations marquées.

– Si vous sentez de l’agitation mentale et une difficulté à la concentration (tendance Vatta), attention à ne pas aller trop vite, à ne pas enchaîner trop de postures, à limiter le nombre de vinyasa, voir même à rester bien plus que 5 respirations par postures. Prenez le temps de sentir les tensions se résorber, les noeuds disparaitre, sous peine d’exciter d’autant plus votre système nerveux sympathique et créer encore plus d’agitation.

– Si vous sentez en vous une énergie débordante qui a besoin d’être canalisée (tendance pitta) mettez l’accent sur la qualité de vos expirations; longues et puissantes, pratiquez « au ralenti ».

Si vous discriminez, interprétez, jugez, vous êtes lié(e). Purifiez votre mental de cette pensé erronée que quelque chose est à atteindre, à trouver, et vous serez devant l’instant où l’intellect n’a plus de rôle à jouer: c’est un lâcher prise, une ouverture.

Les agitations de votre cerveau vous sollicitent encore : respectez-les, n’essayez pas de les changer, de les éliminer ou de les justifier. C’est le Moi (votre ego) qui veut se défendre car il a besoin d’une situation pour exister.

Dès que vous éprouvez de l’agitation dans votre corps, en premier lieu, accueillez-la. Cela calmera toute cette effervescence car elle se dévoilera à vos yeux.

Regardez simplement le va-et-vient des pensées, ne les alimentez pas, tout en leur permettant d’exister. Tôt ou tard, la formulation s’apaisera. Ces fluctuations du mental finiront par s’éteindre faute d’aliment ; ce n’est pas vous qui les abandonnez, ce sont elles qui vous abandonnent.

Si le regard est vraiment détaché, sans but, il est pur et le regard lui-même et ce qui est regardé se dissolvent l’un l’autre dans votre tranquillité, votre centre, votre demeure. Le reste s’efface. Vous faites alors partie d’une vibration qui se déploie sans limite.

La pratique posturale mène à une transformation, corps et mental deviennent plus forts et cette attention qui leur est portée dans la pratique posturale est alors possible également dans l’assise.

Toutes les tensions corporelles ou psychiques se retrouvent dans la respiration; elles y sont inscrites. Les caractéristiques de votre personnalité s’expriment dans votre façon de respirer.

Si votre pensée est calme, claire, votre respiration l’est aussi; lorsque vos désirs, votre comportement, changent, votre respiration se modifie à son tour.

C’est pourquoi il est bon de faire suivre la pratique posturale avec quelques exercices de Pranayama. Si vous avez du temps, profitez-en. Sans vouloir partir trop loin sur ce sujet qui n’est pas celui de ce texte, le plus reconnu dans le fait d’équilibrer votre système nerveux autonome est Nadi Shuddi, la respiration alternée sans rétention (avec rétention se pratiquant après avoir bien maitriser le premier et s’appelant Nadi Shodana).

Pour vous aider, vous pouvez trouver en ligne des mantra, comme le Gayatri mantra, chantés 108 fois. A chaque mantra, une inspiration ou une expiration… ainsi vous ne comptez pas dans votre tête et être libre d’abandonner toute pensée. Le plus longtemps, le mieux. Expirez complètement avant de démarrer, toujours en commençant par une inspiration narine gauche. Ne cherchez pas à être dans la performance, comme on peut gâcher une pratique posturale.

Cherchez plutôt la qualité du souffle et principalement celle de vos expirations. Puis observez le calme.

Ce silence indescriptible, incomparable, contient l’énergie qui éveille l’intelligence créative. N’ayez pas peur de « basculer », faites enfin connaissance avec votre être réel jamais rencontré auparavant, avec votre vacuité, votre immensité. Laissez-vous saisir, emporter par cette attention.

Observez l’espace qui vous entoure et celui qui est en vous. Vous en serez pénétré et dans le silence qui vous envahit, vous serez libre de vos agitations, de vos actions, vous ne penserez plus sans nécessité.

Soyez un avec cet instant lorsque vous le vivez. Quand l’esprit, le mental ne sont plus obscurcis par des pensées erronées, toutes vos énergies se réorchestrent et entrainent la tranquillité. C’est tout simplement votre état naturel, tout simplement vous-même.

Votre véritable nature est une tranquillité profonde, infinie, sans intention. Vous ne pouvez la provoquer mais vous êtes invité à la vivre chaque jour. Soyez en identité avec elle, Elle sera par la suite en arrière plan de toutes vos actions. Laissez-vous d’abord saisir par elle.

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La pratique posturale, puis le pranayama et enfin les méditations sur les chakras, les Nadi, les Vayus, etc… sont des pratiques engageant une concentration qui n’a pour autre but que de rendre de plus en plus facile et spontanée notre capacité à l’observation et la compréhension sans l’action du mental : une écoute sans relation personnelle avec ce qui est entendu, une vision sans l’implication de ce qui est vu, un silence.

Dans l’absence est la présence. Cette compréhension nous vide complètement la tête des pensées polluantes. Nous pourrions dire; il reste uniquement le coeur. C’est cela qu’on appelle parfois « l’intelligence du coeur ».

Pour qu’elle soit réelle, efficace, il est indispensable que l’observation s’étende sur toute votre vie courante, sur les actes importants ou très secondaires se présentant dans l’instant.

Voyez comment vous fonctionnez à chaque instant.

Les questionnements sont là pour permettre à votre intellect de se clarifier. Observer lucidement les réflexes qui pourraient vous porter à combattre, réprimer ou sublimer un problème et les évidences, qui vous semblaient encore un peu confuses, vont se dessiner plus nettement et vous donner une perspective plus juste.

Si votre écoute est totale, ouverte, non divisée en positif et négatif, la réponse se dessinera clairement devant vos yeux, elle sera pour vous évidente.

La vie et ses aléas apparaissent différemment selon votre poste d’observation. Un conflit n’est qu’un tableau vu d’un certain angle. Quand votre attention est innocente, libre, la toile s’agrandit, vous la voyez de tous cotés et ce qui avait été pressenti comme une complication s’intègre dans un ensemble. Une vision générale, non-impliquée donne un sentiment de pleine liberté.

Pour bien se connaitre, il est préférable d’être mêlé(e) aux autres dans la vie quotidienne. Les impondérables vous obligeant à vous interroger.

Les gens avec lesquels vous vivez depuis très longtemps sont, dans certain cas, devenus des meubles pour vous. Constatez-le, sachez les aimer et vous aimer de la même manière.

Essayer de vivre une matinée, un après-midi, uniquement attentif à la personne en face de vous, en lui laissant la liberté de s’exprimer, d’évoluer. Si vous lui surimposez un schéma, un connu, vous la jugez, l’encadrez, elle se sent privée de sa liberté. Être attentif à l’autre est un geste d’amour. Nous avons tous besoin de sécurisation, d’amour et de reconnaissance, si vous êtes dans l’ouverture, celui qui vous fait face en est stimulé et vos rapports seront tout autre.

Lorsque vous vous sentez nerveux, en colère, constatez cela, mais ne laissez pas ces émotions se manifester, ce qui peut être odieux pour l’entourage.

Plus vous pratiquez avec un regard pur, pur dans le sens de concepts, de qualifications, plus les sollicitations de toutes ces pensées parasitaires vont régresser, ce qui vous donnera une énergie extraordinaire pour aller toujours plus loin dans la compréhension. Votre niveau de conscience augmentera.

Parfois difficile à concevoir pour notre culture élevée dans le « je pense donc je suis », il est très important de comprendre que cette démarche ne peut être intellectuelle, mais du domaine du ressenti et que cela se révèle dans le silence.

Le mental n’a pas la possibilité de changer le mental.

La personne, le Moi, est constamment entre l’avoir et le devenir, elle n’est que mémoire. La pensée pure qui surgit du silence, non guidée par la mémoire et le connu, est seule juste, valable. Elle est créative tandis que celle qui nait du mental peut être considérée comme une agression.

Aussi longtemps que vous vous identifiez avec une image, aucune modification réelle ne surviendra, elle sera apparente peut-être, mais de courte durée ; la vraie métamorphose se produira dans l’oubli d’un vous-même, ce dépassement de l’égo, du Moi.

Le pressentiment, l’intelligence (buddhi) viennent du Soi. Vous pressentez la clarté et dans une intuition, une fulgurance, tout est clair en vous.

Ce pressentiment est toujours juste, mais comme il se manifeste sur le plan phénoménal, veillez à bien le garder en vie, sinon le Moi s’en empare et créera le doute. Quand celui-ci malgré tout advient, demandez-vous « qui doute ? » et vous prendrez du recul.

Faites seulement face au fur et à mesure à ce qui se présente à vous, en partant d’une attention. Ce n’est pas être attentif à quelque chose mais être attentif à l’attention. C’est un regard sans tension qui ne projette, ni n’anticipe, quoi que ce soit : il s’agrandit et devient conscience.

Cette lucidité, ce recul, vous libéreront de toute affectivité, votre vie sera plus harmonieuse, plus heureuse, sans angoisse.

Le Yoga est un éveil à la vraie intelligence, on pourrait même dire, à un savoir universel cosmique.

Le Soi (Jivatman), votre vrai vous-même, n’a pas de problème. La paix est en vous.

With Love.

Inspiré par Jean Klein « A l’écoute de soi »

Le Yoga pour la paix mentale

Nous sommes des créatures faites d’habitudes.

Nous anticipons le futur, appréhendons notre environnement et l’image que l’on a de nous-même, en fonction de ce que nous avons déjà vécu.

Au fil des expériences que nous vivons, se créent des « souvenirs » ou « mémoires », que les traditions du Samkhya, comme du Yoga, nomment samskara – des représentations cérébrales mémorisées, sorte de stockage de data dans le vaste entrepôt de notre inconscient, appelés également schémas cognitifs en psychologie.

Ces samskara, plus ou moins puissants selon l’émotion qui les accompagnent, vont créent des habitudes comportementales inconscientes; des vasanas qui influencent nos rapports aux autres, nos jugements, nos comportements… nos vies.

Nous sommes conditionnés par nos samskara, vivant dans une illusion (maya); considérant tout ce qui nous entoure pour ce qu’il n’est pas, limités dans nos jugements par notre ignorance, nos connaissances limitées et teintées de nos samskara. Notre mental utilisant ces schémas pour nous faire agir ou penser telles des marionnettes assujetties à nos expériences passées.

Depuis les Upanishad, l’Inde n’a été préoccupée que d’un seul problème: la structure de la condition humaine et comment s’en libérer.

L’idée de la libération (moksha) implique se libérer de ces conditionnements (samskara), à la recherche d’une réflexion intuitive, voire « révélée », plutôt que de fonctionner avec des réactions impulsives, nous faisant réagir émotionnellement plutôt que consciemment, et ruinant au passage relations humaines, estime de soi et capacités.

Les Samskara et les vasana ont été définis comme des obstacles par les sages indiens depuis fort longtemps; sources de souffrance. L’important n’étant pas de les connaître, mais de les maîtriser, de les « brûler ».

Il existe différentes natures de pistes samskariques;

  • Celles qui se créent depuis notre naissance, de part notre culture, notre enfance, notre éducation… mais aussi tous les jours qui passent, de part ce que nous écoutons, ce que nous regardons, les personnes avec qui nous passons du temps. Soyez attentif aux choses que vous mettez dans votre corps émotionnellement, spirituellement et physiquement.

Yoga Sutra II.16 Heyam Dukkham anagatam // Les souffrances futures doivent être évitées

  • Celles issues de notre famille (cf. généalogie) car nous transportons avec nous, sans le savoir, les blessures de nos anciens. Le « mouton noir » d’une famille est en fait un libérateur.
  • et celles plus profondes, issues de nos vies passées, car les samskara sont à l’origine du karma.

Yoga Sutra II.12- kleśa-mūlaḥ karma-āśayaḥ dṛṣṭa-adṛṣṭa-janma-vedanīyaḥ

Ces samskara sont donc capables d’affecter nos 5 enveloppes corporelles, nos Kosha. De la plus grossière, le corps physique, créant ainsi des déséquilibres allant jusqu’à la maladie, à la plus subtile, notre corps astral, en altérant au passage notre énergie (prana), notre mental et nos qualités de réflexion.

Se délivrer de ces conditionnement équivaut à forcer un autre plan d’existence, à s’approprier un autre mode d’être, transcendant la condition humaine.

La pratique du yoga se fait bien tout au long de la journée.

Certaines études scientifiques aujourd’hui, confirment que grâce à la pratique répétée d’un certain état d’esprit (sattvique), certaines structures cérébrales peuvent être modifiée, jusqu’à l’expression même de nos gènes; les émotions négatives ou afflictives peuvent être intentionnellement atrophiées.

Dans les états concentrés Samyama (dharana, dhyana, samadhi) nous sommes dans un état de non-réactivité. Dans ces moments, l’esprit et le corps sont immobiles. Lorsque nous demeurons dans cet état, nous ne générons pas de nouveaux samskaras. Durant ces quelques instants d’immobilité et de non-réactivité, aussi bref soient-ils, se crée la mise en mouvement du processus inverse; le processus de purification.

Lorsque la conscience ne se préoccupe pas de digérer un flot d’expériences en cours, elle commence à digérer des matériaux provenant du vaste entrepôt d’impressions samskariques où elles peuvent être «brûlées».

Le YogaDarsana nous donnent des clefs pour y parvenir depuis des millénaires.

> Comme s’équiper d’une intention ferme: le sankalpa.

Une intention ferme de changer, de devenir une meilleure version de soi-même. Un nouvel état d’être que l’on désire atteindre. Pas seulement un espoir, ou un souhait, mais une vision, un ressenti profond de soi vivant ce changement. Telle une graine qui germera, le sankalpa peut être utilisé; comme objet de concentration pendant la méditation, en début de pratique posturale ou de pranayama, pendant le yoga nidra, mais aussi simplement avant de s’endormir et avant d’ouvrir les yeux au réveil.

Une phrase courte, sans négation, n’excédant pas 8 mots. C’est ce qu’elle signifie pour vous qui aura le plus d’impact, plus que les mots qui la composeront.

> Faire preuve d’un effort soutenu contre les « obstacles »: Tapas.

Une discipline nécessaire au changement. Car même lorsque l’on est conscient que tel ou tel comportement est préjudiciable, notre mental est tellement plus confortable dans les habitudes que dans les changements qu’on a tendance a replonger facilement (cf. la procrastination) sans une discipline ferme. Certains de nos comportements finissent par nous définir par ignorance de ce que nous sommes vraiment… Quand la mauvaise habitude dure depuis longtemps, on peut avoir peur de ne plus être soi. Soyez sans peur ! (Abaya)

> Ralentir: Shani. Un samskara est comme un « bouton rouge » sur lequel un événement, une parole, un type de personne.. un stimuli, va appuyer générant une réaction de notre part (vasana) Il faut se laisser le temps entre le stimuli et l’action afin d’avoir le temps de la réflexion suffisante. Toute réaction impulsive fortifie le samskara. Prenez le temps tous les jours de faire le point de votre journée, votre nuit n’en sera que meilleure, prenez du temps, observez…

> Et bien sûr pratiquer (asana, pranayama, méditation), régulièrement, avec sincérité, de manière à générer cet état sattvique propice.

Ce que nous pratiquons devient plus fort. Avec le temps et une pratique régulière, les pratiques de Yoga deviennent de plus en plus subtiles, profondes et efficaces. Elles mènent à la clairvoyance (vidhya) sur nous-même, l’origine de nos personnalités, de nos pensées et réactions afin d’établir une transformation pérenne.. mais aussi sur celles des autres, ce qui nous permet d’éviter les conflits, aider les autres, pardonner, comprendre (cf. Spinoza)… Patanjali dans ses Sutra nous rappelle que même les plus sages souffrent. Nous menons tous des batailles

Cette clairvoyance mène graduellement à de plus vastes compréhensions. De ces compréhensions, découle une forme certaine de quiétude, de paix et d’amour.

Il ne s’agit pas de le vouloir, cela vient à soi, cela va de soi, par la pratique.

With love.

Rituel de fin d’année

Le 21 décembre, est le jour du solstice d’hiver; la nuit la plus longue de l’année à partir de laquelle nous nous dirigeons vers la fin de l’année en cours et vers plus de lumière.

La fin d’une année; la mort d’une année. La naissance d’une nouvelle.

Nous vivons dans des sociétés qui nous poussent à ne plus réfléchir par nous même, et ce de plus en plus depuis l’arrivée des smartphones et des réseaux sociaux. Happés par un flot d’informations constant, de sollicitations de tout ordre prenant le visages de priorités qui n’en sont pas. Donnant le sentiment qu’une vie réussie doit être fournie de sorties, d’achats, d’argent, de voyages, de réussites en tout genre… toujours plus. Cette course constante et cette charge mentale qui nous encombre nous éloigne de nous-même; nous maintenant dans l’Action pour ne plus Être.

Redonner du temps à la réflexion.

Si nous écoutions nos cycles naturels, dans cet hiver qui démarre, nous laisserions nos corps s’habituer au changement, nous répondrions au besoin de sommeil, de cocooning, de lectures, d’une pratique adaptée… mais au lieu de cela, pour beaucoup, la course devient effrénée, portée par les fêtes de fin d’année qui épuisent notre énergie et pour certains nos organes digestifs.

Se redonner du temps.

Cette période de l’année qui s’entame à peine est, sans doute, le moment le plus propice à l’introspection, à la réflexion sur cette année passée et l’opportunité de redéfinir les priorités pour soi et les siens.

Je partage avec vous un petit rituel que j’ai fini par mettre au point et qui ne manquera pas de vous soutenir dans la réflexion. Tout à commencer pour moi à Rio avec la découverte du rituel brésilien, fait à Iemanja, la déesse mère, pour le jour de l’an et qui consiste à jeter 7 fleurs blanches à la mer, à chaque fleur un souhait. Souhaits qui devait être mûrement réfléchi en amont. J’ai maintenu ce rituel quelques années jusqu’à découvrir un autre rituel, shamanique celui-là, et qui m’inspira pour ce que je vous propose ici.

A faire seul mais qui peut être aussi très interessant à faire avec des personnes qui vous tiennent à coeur, conjoint, amis, enfants, fratrie.. car cela donne de beaux terrains de discussion et de remise en question saine.

Il s’agit tout d’abord de dresser 2 listes. 

Une liste des 10 moments les plus heureux de votre année.

Liste qui va d’elle-même enclencher une série de réflexion… puisque cela touche à votre définition du bonheur. A redéfinir ?

L’autre liste pour les 10 moments les plus mauvais de votre année.

Là encore cette liste aura son impact…. l’idéal étant de faire face au désagréable en y mettant le moins d’affecte possible. Tel un simple témoin cherchant ce qui aurait pu être dit, ressenti ou fait pour ne pas figurer sur la liste.

Si vous faites cet exercice à plusieurs, c’est le moment de partager vos pensées et vos listes.

Verbaliser aide énormément à faire mieux le point, à mieux comprendre ce qui a crée notre réaction, à mieux définir ce qui finalement nous a blessé le plus.

Il ne s’agit pas de juger ou être jugé, il s’agit d’écoute et de compréhension.

Seul, l’écriture devient salvatrice.

Si vous aviez une liste l’année dernière, c’est le moment de voir ce qui n’a pas été réalisé, parfois pas même tenté.

Faites ce travail comme si chaque expérience devait passer dans un entonnoir pour n’en voir sortir que la cause réelle de notre ressenti; son origine.

De ces réflexions, vous reste maintenant à élaborer votre liste de « bonnes intentions » pour la nouvelle année. Telles des graines que l’on va semer, des sankalpa(s).

Vous avez donc devant vous 10 jours pour nourrir vos réflexions et peaufiner cette dernière liste.

Le jour du réveillon prenez un moment pour vous seul. Un moment où vous allez vous visualisez mettant à exécution vos intentions.

Choisissez un endroit calme ou vous ne serez pas déranger afin de vraiment vous concentrer sur ces visualisations 10 minutes minimum. 

Croyez en elles, croyez en vous et au fait que vous allez les réaliser.

Le lendemain sera le jour où ces graines consciemment plantées pourront germer, vers un nouveau vous, vers plus de lumière.

Ne sous-estimez jamais à quel point une liste d’intentions qui se réalisent peut jouer sur une estime de soi valorisée, nous emplissant d’une énergie, d’une force que la peur ne peut plus atteindre.

En vous souhaitant de très belles fêtes de fin d’année.

Du cœur.