Pour vous aider à vous y retrouver dans les différents styles de Yoga, et mieux comprendre les appellations, que l’on trouve aujourd’hui dans les studios ou en ligne, voyons d’abord quelques points importants à comprendre :
Tous les yoga posturaux (yogasana) sont issus du Hatha Yoga, une tradition développée entre le 9e et le 13e siècle par les Nath yogis à partir du tantrisme, puis remis au goûts du jour et adaptée pour un public plus large dès le début du 20e siècle. (voir l’article précédent sur la chronologie https://vashtangayoga.com/2024/09/11/chronologie-du-yoga/ )
Une pratique posturale de Yoga a pour but d’accroître vos capacités de concentration, d’intériorisation, de mobilité et d’écoute. Si vous êtes dans un cours qui ne parle pas de souffle, n’a pas de supports de concentration, flatte votre égo et vous pousse à la performance, il y a des chances que vous soyez dans un cours de fitness malgré l’emploi du mot yoga.
La pratique posturale est une préparation, une porte d’entrée, qui implique d’autres pratiques yogiques pouvant vous mener vers des effets plus profonds et pérennes sur votre mental, sa compréhension et son contrôle, telles que le contrôle du souffle (pranayama), la pratique d’états de concentration de plus en plus avancés (méditation), l’étude des textes, et l’étude de soi.
Le terme « Yoga intégral » terme employé par Swami Vivekananda (1896) puis Aurobindo (1916) implique une adaptation du Yoga Classique – l’Ashtanga de Patanjali – à nos besoins et notre époque, autrement dit l’intégralité de ce que le Yoga propose sur les plans physique, psychologique, philosophique et spirituel est intégré à la pratique.
Le terme « Yoga traditionnel » porte à confusion car tout dépend ce que l’on entend par traditionnel ; une pratique telle que les Naths yogis, des ascétiques non-orthodoxes, l’employaient au 11e siècle ? une pratique intégrant tous les principes du Yoga Classique de Patanjali adaptés à notre époque et culture ? une pratique venant d’Inde ? ou encore une pratique telle qu’elle a été enseignée par son codificateur sans aucune modification ou apport ?
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Sachant cela, voyons maintenant les styles que l’on rencontre le plus souvent :
– Le Hatha yoga
Comme je l’ai déjà écrit plus haut, tous les yoga posturaux sont des Hatha Yoga. Lorsque la pratique posturale est apparue en occident dans la première moitié du 20e siècle, tous les cours de Yoga posturaux étaient appelés Hatha sans distinction des lignées dont ils étaient issus, malgré les concepts et compréhensions différentes d’une école à l’autre. Au fil du temps, par incompréhension et complaisance de la part de certains enseignants, les cours de Hatha yoga ont été perçus comme des cours de yoga « doux », autrement dit pas trop demandeurs dans l’effort, adaptés aux personnes âgées, parfois presque une relaxation avec un peu d’éveil corporel…
Le niveau d’intensité dépendra donc aujourd’hui de l’enseignant. Vous pourrez parfois trouver des cours de « Hatha Flow » pour signifier un effort plus intense. Le cours peut intégrer d’autres pratiques propre au Hatha Yoga comme le Pranayama (contrôle du souffle en position assise), les Kryas (techniques de purification) ou la méditation (concentration).
Une lignée qui se distinguera des autres, dès la 2e moitié du 20e siècle, est celle de Tiramulai Krishnamacharya et de son Vinyasa Krama Yoga, impliquant une séquence ordonnée et ininterrompue de postures liées entre elles d’une certaine manière, impliquant des supports de concentration, des contre-postures, la respiration Ujjayi et la synchronisation des mouvements avec la respiration afin de vivre une forme de méditation en mouvement. Ses élèves exporteront leurs méthodes hors des frontières de l’Inde.
Issus directement de son enseignement, vous trouverez ;
– L’Ashtanga Vinyasa yoga
Issu des premières années d’enseignement de Krishnamacharya à Mysore et codifié dans les années 70/80 par son premier disciple S.K. Pattabhi Jois, aujourd’hui en 4 séries à difficultés croissantes, ce yoga est perçu comme le plus demandeur, et parfois, à tort, comme le plus élitiste ou dogmatique (cf. mon podcast sur le sujet https://youtu.be/Lb29GnOU0AU?si=kZU3d4wY87Eae3Fd).
Vis à vis de la méthode propre à Pattabhi Jois, et aujourd’hui son petit-fils Sharat, vous trouverez des enseignants plus ou moins rigides concernant l’adaptation des postures, l’apprentissage progressif des séries, ou encore l’utilisation d’accessoires (briques, sangles), les indications anatomiques ou d’alignement et les ateliers posturaux explicatifs, ces derniers étant des apports influencés par la méthode Iyengar.
Les cours de Mysore Style sont les cours “traditionnels” de ce système, permettant une pratique quotidienne au rythme physique et respiratoire de chacun. Ils sont non guidés mais sous le regard attentif d’un enseignant qui soutient et réajuste.
C’est une méthode de transformation efficace, d’autant plus si vous avez une personnalité de feu, aimant les challenges et capable de discipline.
– Le Vinyasa yoga
Malgré que le terme de Vinyasa soit directement inspiré de l’enseignement de Krishnamacharya, on trouve aujourd’hui de tout sous l’appellation « Vinyasa Yoga » au niveau de la qualité et du respect des principes propres à une pratique de Hatha yoga.
Certains cours seront de belles qualités, d’autres ne seront que des cours de fitness ; sorte d’aérobique 2.0 plus enclin à vous vendre quelque chose qu’à vous parler du souffle. Beaucoup seront le résultat d’une combinaison de connaissances et formations suivies par l’enseignant, ce qui est loin d’être inintéressant, du moment que la concentration est cultivée et qu’on vous invite à aller voir plus loin qu’une simple pratique physique.
Les termes « Flow Yoga », « Power Yoga », « power hatha », « Hatha flow » et tous les yogas posturaux qui se disent « dynamiques », en opposition aux pratiques dites douces et statiques, sont en fait des Vinyasa… ou du fitness.
À noter que le Viniyoga, moins courant, est un Vinyasa, issu directement de l’enseignement de Krishnamacharya, développé pas son fils Desikachar, et qui implique une pratique adaptée aux besoins, à la culture, à la santé et aux capacités du pratiquant.
Également élève de Krishnamacharya pendant plus de 30 ans, Ramaswami Srivatsa enseigne le Vinyasa Krama. Terme aussi utilisé par d’autres enseignants dans le monde pour signifier un Vinyasa dans le respect des enseignements posturaux de Krishnamacharya, et pour se démarquer du fitness yoga.
– Le Jivamukti Yoga
Développé à New-York dans les années 80 par Sharon Gannon et David Life, élèves de S.K Patthabi Jois et Swami Nirmalanda pour l’aspect spirituel, c’est un Vinyasa Yoga en musique, incluant dans le cours un enseignement philosophique, une méditation et le chant d’un mantra.
– L’ Iyengar yoga
B.K.S Iyengar, beau-frère de Krishnamacharya, et élève de ce dernier durant 2 années, abandonnera petit à petit l’enseignement du Vinyasa Krama pour créer sa méthode basée sur l’alignement minutieux et perfectionniste du corps.
Les postures statiques sont tenues longtemps avec l’aide d’accessoires ; chaises, bolsters, sangles, briques.
Il est parfois appelé « Yoga Thérapeutique » pour son soutien possibles aux personnes souffrantes ou en rééducation.
Dérivé de cet aspect thérapeutique, vous trouverez des pratiques posturales basées uniquement la dessus ; utilisant des postures de yoga mais sans aspect psychologique ou philosophique, tel que le Fascia Yoga qui associe entraînement des fascias (avec ou sans Foam Roller) et exercices de yoga dynamiques, dans le but d’enlever les tensions physiques.
Ou encore des pratiques en complément d’un suivi Ayurvédique (médecine indienne), où on aura tendance à prescrire un certain style de pratique dans le sens d’un rééquilibrage des tendances, qualités et aggravations propre à un individu.
Sans référence aucune à Krishnamacharya, on trouve également :
– Le Kundalini yoga
Toutes les pratiques de « Yoga intégral » visent à préparer la montée de l’energie le long du méridien principale, autrement dit aux expansions de conscience ; à voir plus clair, à mieux comprendre les choses, la vie, dans le but de mieux vivre ; ne plus être victime d’un mauvais contrôle émotionnel et des épreuves qui surviennent.
Le concept de Kundalini vient du tantrisme.
À savoir que dans les textes de Hatha Yoga, il est expliqué que la pratique posturale prépare à cela – on parle d’enstase (réf. Mircea Eliade) c’est à dire une expansion de conscience douce et contrôlée déclenchée par les états de concentration avancés. Les textes stipulent qu’il est effectivement possible de créer des expansions plus directes, mais avec certains risques sur votre santé mentale, comme avec un jeûn intense, Bastrika (un exercice de Pranayama – hyperventilation – qui donnera plus tard en occident, la respiration holotropique) ou les plantes (les psychotropes) – on parle alors d’extase, ou transe extatique.
Développé en Californie dans les années 70 par Yogi Bhajan, cette méthode allie différentes techniques physiques, respiratoires et gestuels (mudras des mains) ainsi que des chants afin de créer des expansions de conscience. Les postures ne sont pas centrales mais complémentaires.
Les pratiquants portent généralement des habits blancs et un turban sur la tête en référence à l’un des 5 symboles du sikhisme de Yogi Bhajan (religion hybride entre l’hindouisme et l’islam) ; le Dastar.
– Bikram et Hot yoga
Développé par Bikram Choudhury dans les années 70, il se pratique dans une salle chauffée à exactement 40,6°C et 40% d’humidité. Les pratiquants sont guidés à travers deux exercices de respiration et un ordre identique de 26 postures, chacune d’elles étant exécutée deux fois, dans un rythme soutenu.
Dérivé du Bikram Yoga, le Hot Yoga se pratique dans une salle chauffée à 30°C et peut varier dans l’enchainement des postures.
L’association de la chaleur et de l’humidité aide à échauffer les muscles, tendons et ligaments, mais gare aux risques de malaises et de déshydratation.
– Yin Yoga et Yoga Restauratif
Comme nous l’avons déjà vu toutes les pratiques posturales de Yoga sont des Hatha Yoga, ce qui signifie la recherche de l’harmonie des opposés. Entre force et souplesse, entre le « trop » et le « pas assez », entre notre mental analytique et notre mental intuitif etc… Bref entre nos qualités Rajasiques (activité) et nos qualités Tamasiques (inertie), à la recherche d’un état sattvique (équilibre, harmonie). Une pratique de Yoga se doit donc d’être Yin et Yang à la fois, si l’on devait reprendre cette terminologie chinoise.
Développé dans les années 70 par Paulie Zink, un américain expert en arts martiaux, et popularisé dans les années 90 par Paul et Suzee Grilley, le Yin Yoga trouve son origine à la fois dans la tradition yogique, le Qi gong et le taoïsme.
Les postures d’étirement (4 à 6 par cours) sont tenues plusieurs minutes, parfois 5, 10 ou 20 minutes. Le but étant de favoriser le lâcher prise dans l’inconfort, de canaliser l’energie vitale, d’inviter à la lenteur et gagner en flexibilité. Les postures sont passives et des accessoires tels que couvertures, coussins et bolsters sont utilisés.
Attention tout de même ; étirer tendons et ligaments sans soutenir musculairement vos articulations peut être préjudiciable au long terme. Cette pratique est un bon complément des pratiques dynamiques.
Le Yoga restauratif quand à lui, développé par Judith Hanson Lasater, une américaine, ancienne élève de B.K.S Iyengar, cherche le confort absolu afin de se relaxer et lâcher prise. On ne cherche pas un étirement mais une détente totale dans l’immobilité et le silence, à grand renfort d’accessoires afin de se réparer, rétablir un équilibre, d’où l’utilisation du terme restauratif.
– Accro Yoga et Yoga Aérien
Bien que l’accro Yoga ait été probablement inspiré des photos de Krishnamacharya avec certains de ses plus jeunes élèves, il a été développé en Californie en 2006 par Janson Semer et Jenny Sauer-Klein. Il s’agit d’une fusion entre postures de Yoga, acrobatie et massage Thaï. La collaboration entre 2 ou plusieurs individus est nécessaire ; la « base » en contact avec le sol, le « flyer » et le « spotter » qui pare et donne des recommandations.
Le Yoga aérien, ou fly yoga, a été développé dans les années 2000 aux US par le gymnaste et chorégraphe Christopher Harrison, alliant relaxation, mouvement de danse, étirements et gymnastique acrobatique. Puis en 2009, en France, Florie Ravinet, lance sa méthode en collaboration avec des kinésithérapeutes. La pratique se fait le corps suspendu à l’aide d’un hamac à 1m du sol.
La plupart des premières dates mentionnées sont spéculatives et sujettes à débats universitaires. Les premiers textes étaient enseignés et transmis oralement, de brahmane à brahmane, bien avant d’être mis par écrit.
PÉRIODE VÉDIQUE
1500 av.J.C / 500 av.J.C
> 1500-1000 av. J.C
Compilation du Véda (« Connaissance »), divisé en 4 volumes – Rig, Sama, Yajur et Atharva – les textes fondateurs les plus sacrés de l’Inde, révélés aux sages ; les Rishis. Ils contiennent des poèmes / mythes, hymnes et prières (Chandas), des strophes isolées / des formules rituelles (Yajus) et des instructions.
Le Rig véda (le plus ancien et le plus grand) contient 1028 hymnes sur la mythologie, répartis en 10 livres (Mandala). Le terme Yoga (yuj) signifie alors “atteler” un mot à sa signification, et “atteler un animal à son chariot pour aller percer le disque solaire”
Le Sama véda est principalement constitué d’hymnes sur les rituels tirés du Rig véda, mais disposés pour pouvoir être chantés
Le Yajur véda – divisé en 2 moitiés, blanche et noire, contient des instructions pour les rituels (sacrifices et pratiques).
L’Arthava véda est constitué de sorts et incantations contre les ennemis, les sorciers et les maladies.
Le système ayurvédique de santé et de guérison se développera à partir de l’Arthava véda.
On pense que le système des castes est issu d’un hymne des védas à la divinité Purusha.
Le Brahmanisme, l’Hindouisme, le Bouddhisme ou le Jaïnisme se fonderont sur les védas.
> 1000-700 av. J.C
Les Brahmanas – volumineux traités. Ils concernent le Brahman (le concept métaphysique de la conscience cosmique). Ce sont de longs développement en proses, de caractère spéculatif, commentant et justifiant les rituels des védas.
Les plus connus :
Le Shatapatha-Brahmana du Yajur-véda blanc
Le Jaiminiya-Brahmana du Sama-véda
Le Taittiriya-Brahamana du Yajur-véda noir
L’Aitareya-Brahmana du Rig-véda
> 800-200 av. J.C
Philosophie Samkhya (énumération) de Kapila en cours de formation – l’un des six Darshanas orthodoxes (écoles philosophiques reconnaissant l’autorité des védas) – base théorique du Yoga.
Analyse rationnelle de la réalité ;
le concept Purusha / Prakriti,
les Tattva ; Buddhi (ou Mahat) > l’intelligence éclairée, Ahamkara > le principe d’individuation (ego), Manas > le mental, les 3 formant l’appareil psychique (antahkarana), auquel on ajoute les Jnanendriya > les 5 sens, les Karmmendriya > facultés d’action, les tanmatra > 5 éléments et les mahabhuta > objets des sens perceptibles.
Mais aussi le concept des 3 Gunas qui composent la Prakriti ; Rajas, Tamas et Sattva – les 3 “qualités” ou “humeurs” chez un individu (autrement dit sa personnalité innée).
Les Gunas sont en lien avec les Doshas (constitution élémentaire) de l’Ayurvéda. Pour faire (très) simple, bien que ce soit bien plus compliqué que cela ; Rajas est en lien avec Vatta, Tamas avec Kapha et Sattva avec Pita.
> 700-500 av.J.C
Les premières Upanishads telles que :
La Bṛihadāraṇyaka, où l’on trouve les premières mentions de nadi (canaux), appelés alors « Hita », conducteurs du prana (énergie vitale) dans le corps subtile. Le terme de Sramanas y apparait pour parler d’une variété de chercheurs spirituels renonçants aux diverses croyances ;
acceptation ou déni du concept de l’âme (Atman),
fatalisme ou libre arbitre,
idéalisation de l’ascétisme extrême à celui de la vie de famille,
de la non-violence stricte et du végétarisme à la permissivité de la violence et de la consommation de viande.
Viennent d’eux, entre autres, les concepts du Samsara (cycle de renaissance), d’éradication du Karma et de Moksha (libération du cycle des renaissance) et l’acquisition de pouvoirs surnaturels – Ce sont les premiersYogis, en opposition aux brahmanes – des “contre-culturalistes”. Ce sont des traditions individuelles, expérientielles et de forme libre. On en trouvera dans le Jaïnisme, le boudhhisme, l’Ajivika. Une partie des traditions sramaniques Influenceront l’Hindousime (les sannyasins), tandis qu’une autre conservera son identité distincte de l’Hindouisme en rejetant l’autorité des Bhramanes. Tous les Darshanas seront influencés par ces traditions.
La Chāndogya, qui inclut la relation du Prana à la lumière du soleil et mentionne également un nadi allant du cœur à la tête par lequel l’âme sort à la mort – une référence au « canal central » des textes ultérieurs.
Les Upanishads sont considérées comme les dernières écritures révélées. Elles contiennent certains des premiers écrits sur le yoga, et traitent de l’intériorisation, de la poursuite de la réalité ultime (Brahman), de la nature du Soi (Atman), de la souffrance humaine, de la mort et de l’immortalité, tout en rejetant les rituels védiques (dont sacrifices humains).
Le mot Yoga signifie alors l’état d’attelage du mental, de la respiration et des sens.
PÉRIODE CLASSIQUE
500 av.J.C / 5e siècle
> 500 av. J.C
Le Vedanta (la fin des Védas) – ou Uttara Mimamsa – est en cours de développement – un des six darshanas, s’appuyant sur les Upanishads, les Brahma Sutra et la Bhagavad Gita. Plusieurs écoles, se distinguant par leur approche de la dualité (dvaita) entre l’âme (Atman) et Brahman, composent le Vedanta dont ;
l’Advaita Vendanta, école de la non-dualité, de Adi Shankara – la plus marquante,
le Vishishtadvaita de Ramanuja, non-dualité avec des nuances,
le Dvaita Vedanta de Madhva, école de la dualité.
le Bhedabheda Vedanta de Bhaskara (séparés et liés à la fois),
le Dvaitadvaita de Nimbarka (dualité dans la non-dualité)
et le Suddhadvaita de Vallabhacarya, école du monisme.
> 400 av. J.C
Vie de Gautama Bouddha, né Siddharta de la classe des Kshatrya (guerriers) devenant renonçant, ascétique (Shramane / sramana) refusant le système des castes (donc l’autorité des brahmanes), les rituels et les austérités. Le bouddhisme originel (darshana non-orthodoxe) est en cours de développement.
> 600-300 av. J.C
Upanishads tardifs tel que : La Katha où l’on trouve la première définition du Yoga, Isa et Svetasvatara
> 200 av. J.C
Le Yoga devient un autre des six darshanas orthodoxes (Le bhramanisme / hindouisme s’emparent ainsi du Yoga) – son texte de référence sont les Yoga Sutra de Patanjali (forme orale)
On distingue 4 voies (Margas) traditionnelles du Yoga – ne s’excluant pas les unes des autres:
Jnana Yoga : Chemin de la connaissance de Soi. Pratique de la connaissance par l’auto-étude et les textes (Svadhyaya), la contemplation et la méditation (concentration).
Karma Yoga : Chemin de l’action désintéressée, basé sur les enseignements de la Bhagavad Gita. Voie particulièrement adaptée à notre époque selon plusieurs sages contemporains (de Ramakhrisna à Sri Aurobindo)
Bhakti Yoga : Chemin de la dévotion, combiné au Karma Yoga dans la Bhagavad Gita. C’est le plus enclin à la piété religieuse. Se définit par la reconnaissance du divin en toute chose.
Raja Yoga : Chemin de la maîtrise du mental par la concentration, basé sur les Yoga Sutra / l’Ashtanga de Patanjali. Appelé plus tard “Yoga Integral” par Swami Vivekananda (fin du 19e s.), afin de faire la distinction avec le Hatha Yoga (yoga postural), issu des Nath non-orthodoxes, et qu’il ne pratiquait pas.
> 100 av. J.-C
Les enseignements de Gautama Bouddha sont d’abord consignés par écrit au Sri Lanka sous forme de Canon Theravada en langue Pali. Le bouddhisme Mahayana est en cours de développement.
> 1e siécle
Forme écrite et complète du Mahabharata Santiparvan, la grande épopée nationale de l’Inde, après des siècles de développement dans les traditions orales. La philosophie du Yoga se cristallise dans le livre 6 du Mahabharata, qui contient la Bhagavad Gita. Les écoles philosophiques du Yoga et du Samkhya se cristallisent toutes deux dans le livre 12 du Mahabharata : Moksadharma Parvan, “Section sur la voie de la libération”
Le Caraka Samhità, un ouvrage essentiel de l’Ayurveda.
> 1er – 2e siècle
Forme écrite et complète de la Bhagavagita – théiste ; culte de Krishna. Bhakti et Karma Yoga.
> 2e siècle
Forme écrite et complète du Ramayana et des Pasupatasutra
> 3e siècle
Le Shivaisme, une branche de l’hindouisme axée sur le culte de Shiva est en développement dans l’ouest de l’Inde, axée sur l’aspect « destructeur » bienveillant de la divinité, dont la fonction est de briser « la personnalité de l’ego afin qu’elle devienne perméable à la lumière divine »
> 3e – 5e siècle
Le sixième livre de la Maitri Upanisad (qui semble avoir été ajouté ultérieurement) mentionne un lotus dans le cœur (6.1-2) et le sushumna-nadi (« nadi gracieux » ; 6.21 ; également appelé « canal central »).
> 4e – 5e siècle
La forme écrite et complète (?) des Yoga Sutra dePatañjali – Patanjalayogasastra – et ses commentaires ; Les Yoga-Basya de Vyasa. Les Yoga Sutra de Patanjali (195 sutras/aphorismes) – livre référence du Yoga Darshana – traite de la nature du mental, de la souffrance humaine et offre une approche systématique pour atteindre la liberté spirituelle ou « l’isolement » de la pure conscience (Kaivalya), à travers un certain état (Samadhi). Ils étaient destinés principalement aux hommes, brahmanes et ascètes (sramanas). Ils sont fortement influencés par les Upanisads, le Samkhya, le bouddhisme et le jaïnisme.
La forme écrite et complète du Samkhya Karika d’Ishvarakrishna qui codifie la philosophie du Samkhya. Les Karikas sont des textes plus littéraires et moins cryptiques que les sutras.
> 5e – 6e siècle
Le bouddhisme Mahayana et le brahmanisme prospèrent côte à côte en Inde.
Les textes Mahayana sont exportés en Chine et de là au Japon ; premières traductions de ces textes du sanskrit en chinois.
PÉRIODE MÉDIÉVALE
6e siècle / 17e siècle
> 6e – 10e siècle
Le Tantrisme est en développement. Premiers textes appelés Tantras (« tissages ») – textes nombreux et variés en rapport avec différentes traditions ésotériques prenant racines dans les philosophies hindouistes et bouddhistes.
Il y a les Tantras Bhairava, ou Tantras du Shivaisme du Cachemire, Puis les Tantras Rudraet Shiva qui composent les Agamas, textes de référence des Shivaistes Siddhantins.
Le Tantrisme est une méthode d’expansion de conscience et de libération de l’énergie potentielle dormante – bases de toutes pratiques yogiques. On leur doit le développement des notions de Laya Yoga, de Chakra, de Nadi, du Prana, de Vayu, de l’adhara (fixer le mental), de l’éveil de la Kundalini (Shakti). Le tantrisme ouvre la voie du Yoga aux autres castes que les Bhramanes et les Kshatryas.
Le bouddhisme tantrique se développe dans l’est de l’Inde.
Le shivaisme remplace le bouddhisme dans l’ouest et le sud de l’Inde.
> 7e – 10e siècle
Les premiers Puranas tel que le Bhagavata Purana, le plus célèbre, traitant de la non-dualité. Ce genre littéraire était destiné à ceux qui n’avait pas le droit d’étudier les védas – qui n’étaient pas brahmanes. Il existe à la fois dans l’Hindouisme et le Jaïnisme, et est en lien étroit avec le mouvement Bhakti Yoga. Les érudits du Vedanta les ont commenté.
Il existe 18 MahaPuranas traitant de sujet allant de la mythologie aux descriptions géographiques du microcosme du corps humain (la cosmogonie). Les récits puraniques seraient des représentations allégoriques pour certains qui les rejettent pour l’incohérence des informations qui s’y trouvent et les contradictions entre les différents textes.
L’AdvaitaVedanta est pleinement cristallisé dans les écrits de Shankara (788-820).
> 9e siècle
Le Tantrisme Hindou émerge.
Le bouddhisme tantrique se répand en Chine, où il est appelé Mizong (école ésotérique), et au Tibet, où il est appelé Vajrayana (chemin du diamant).
Puis au Japon, devenant les traditions Shingon et Tendai.
> 9e – 10e siècle
Le Kaula-Jana-Nimaya de Matsyendranatha (guru de Goraksanath) présente des centres, au nombre de 6, identifiés pour la première fois comme chakra (roues)
La notion d’énergie Kundalini se développe dans le Tantrasadbhava.
> 10e – 11e siècle
Le Tantraloka d’Abhinavagupta (fI. 975-1025), texte fondateur du shivaïsme cachemiri – qui codifie les enseignements des écoles précédentes – développe la notion de circulation de la kundalini (« la descente de la conscience transcendante dans le microcosme humain [corps], et le retour de la conscience humaine vers sa source »).
> 11e siècle
L’Amritasiddhi et les Yogashastra de Hemacandra (traité du Jaïnisme)
> 9e – 13e siècle
Floraison des cultes ;
des Siddhas (« êtres parfaits ») qui tentent d’atteindre la perfection corporelle et spirituelle, ainsi que des pouvoirs (siddhis) par des processus méditatifs et alchimiques,
du Shaktisme ; culte de la déesse Shakti,
du Kaulisme ; tradition à l’intérieur du Tantrisme, dans le culte de Kali, centrée sur l’accomplissement par le corps. Source du « yoga sexuel » appelé aujourd’hui “néo-tantrisme” en occident
du Shivaisme cachemiri.
Développement du Hatha yoga, dont les techniques sont; Asana (postures), Satkarma (6 actions de purification), Pranayama (extension/contrôle de la respiration), Kumbhaka (rétention du souffle), Mudra (sceaux corporels), Bandha (verrous corporels), Nadanusandhana (concentration sur le son interne), Dharana (fixation), Dhyana (méditation), Samadhi (= Raja Yoga / l’ashtanga yoga de Patanjali)
12e siècleDébut des invasions musulmanes du sous-continent indien
> 12e – 13e siècle
Premiers textes du Hatha Yoga tel que les Dattātreyayogaśāstra, Amaraughaprabodha, Vivekamārtaṇḍa et Gorakṣaśataka
Goraksanath codifie les principes du Hatha yoga et fonde l’ordre monastique des Nath Siddha (Seigneurs Parfaits) – la lignée transgressive “de la main gauche”. La plupart des textes de Hatha Yoga lui sont attribués.
Le Goraksa Paddhati enseigne le système à six chakras avec des noms et des nombres standards de pétales de lotus ; ida et pingala sont nommés canaux gauche et droit ; La kundalini est mentionnée, ainsi que le « grand lotus » au sommet de la tête (sahasrara, ce que nous appelons aujourd’hui le septième chakra)
> 13e siècle
Le bouddhisme est pratiquement éteint en Inde.
Marco Polo est le premier occidental à décrire les Yogis qu’il rencontrera ; principalement des alchimistes, des shivaïstes et des ascétiques Jaïns.
> 13e – 14e siècle
Le Sarada-Tilaka Tantra de Laksmana Desikendra, un manuel de yoga mantra, met en corrélation cinquante lettres de l’alphabet sanskrit avec les pétales des six chakras, enseigne une technique de visualisation et de dissolution de ceux-ci et relie les déesses aux dieux (Brahma, Visnu, Rudra, Isvara, Sadasiva et Parasiva).On y retrouve l’utilisation précoce du terme Sahasrara (le septième chakra) ; svayambhu-linga (« marque auto-existante ») ; du symbole phallique de Siva (linga) autour duquel la kundalini est enroulée.
Le Todala Tantra décrit la pratique du Kundalini yoga et mentionne les mantras en syllabes-graines (bija) dans diverses parties du corps, peut-être un précurseur de leur association aux chakras.
> 14e siècle
Les textes écrits du Yogataravali de Adi Shankara, du Yogabija, du Khecarividya et du Siva Samhita (détaillant, entre autres, les pouvoirs psychiques associés à chaque chakra)
> 14e – 15e siècle
Le système des sept chakras des Yoga Upanishads est pleinement établi, avec le sahasrara comme septième ; chaque élément a son yantra (symbole), sa couleur et son royaume associé.
> 14e – 19e siècle
les Nath Yogis vont acquérir une puissance économique et politique croissante en Inde occidentale, ainsi que dans les zones himalayennes et sub-himalayennes du sous-continent.Au début, en tant que commerçants de chevaux et d’éléphants, via des concessions de terres, le contrôle des temples et des lieux de pèlerinage, puis à la guerre et, finalement, dans le secteur secteur bancaire. L’augmentation de la richesse s’accompagnant d’une influence politique accrue.
> 15e siècle
La forme écrite du Sivayogapradipika etdu Hatha Yoga Pradipika de Svatmarama, disciple de Goraksanath, compilant l’enseignement de ce dernier – tiré principalement du Amaraughaprabodha of Goraksanath.
Apparition du Sikhisme au Pendjab (sous-continent indien) ; réforme religieuse issue d’une union entre hindouisme et islam, initiée par Guru Nanak Dev Ji et cristallisée en 1699.
> 16e siècle
Le Sat-Cakra-Nirupana de Purnananda Giri – chaque chakra a maintenant un mandala (cercle) entièrement développé, comprenant des pétales avec des phonèmes sanskrits et un péricarpe associé à un élément, un yantra, une couleur, un animal, un mantra bija (syllabe-germe), un dieu et une déesse. Il s’agit du texte racine à partir duquel une grande partie du système occidental des chakras s’est développé.
L’aventurier Ludovico di Varthema décrit les Yogi comme des saints que tout le monde essaie de plaire.
1567 – Bataille entre les Yogis et les Sannyasins
16e siècle – 18e siècleL’Empire moghol a établi l’apogée de la domination musulmane dans le sous-continent indien (1526-1707)
Apparition du Sufisme (Sufi Yoga Islamique – Bahr al-hayat)
> 17e siècle
Le texte Hatharatnavali, et Shiva Samhita (peut-être 16e S.) où sont énumérées 4 méthodes de pratique : Mantra Yoga, Laya Yoga, Hatha Yoga et Raja Yoga (les 3 premières ayant pour but la dernière)
Début de la présence des britanniques en Inde avec la « Compagnie Britannique des Indes »
De plus en plus d’aventuriers voyagent en Inde et décrivent, groupés ensemble, les yogis, fakirs et saltimbanques, tels des vagabonds oisifs ou de féroces guerriers ascétiques (les Naths) organisés en armées > Tavernier, Marshall, Thevenot, Careri, Pietro della Valle…
Les Britanniques considéraient les yogis ascétiques comme des rivaux indignes, et leur mode de vie comme répugnant et déficient. Ils les plaçaient à l’extrémité inférieure d’un spectre, seulement un ou deux échelons au-dessus des abominables Aghoris (cannibales) et bien en dessous des ordres qui avaient adopté la religiosité de style Bhakti, plus compatible avec l’époque victorienne.
PÉRIODE MODERNE
fin du 19e siècle à nos jours
> 19e siècle
> 1849 – Henry David Thoreau, philosophe et considéré comme un maître spirituel, ayant lu les upanishads, écrit dans une correspondance « Dans une certaine mesure, et en de rares périodes, je suis mi-même un Yogi. »
> 1888 – Helena Blavatsky, occultiste et cofondatrice de la Société Théosophique, fondée en 1875 à New York, écrit « La doctrine secrète » inspirée par le bouddhisme, le Tantra indien, le Taoïsme et la Kabbale. Elle aura une grande influence sur l’adaptation occidentale des connaissances orientales, tel que le système des chakras.
> 1891 – L’empire britannique place, dans un recensement, les Yogis, dont les Gorakhpanthis, dans la catégorie des « vagabonds divers et peu recommandables » et les criminalise, leur interdisant le port d’armes.
> 1893 – Swami Vivekananda donne un discours emblématique au parlement mondial des religions à Chicago qui aura un profond impact sur l’intérêt porté par l’occident sur l’essence spirituel de l’hindouisme. Son livre « Raja Yoga » sort en 1896
> 20e siècle
En Inde, les Britanniques vont commencer à idéaliser les yogis dont les modes de vie et les moyens de subsistance avaient été largement détruits par leurs politiques.
“Dans la société urbaine de classe moyenne en particulier, l’image du guerrier ascétique sauvage, nu et accro à la drogue est progressivement remplacée par l’image beaucoup plus agréable d’un renonçant spirituel méditatif vivant dans la forêt, quelque chose de bien plus proche de l’idéal des sages de la tradition védique. Cette idéalisation – en fait, cette réinvention – du yogi et de son yoga s’est produite non seulement parmi les Britanniques mais aussi au sein d’une société urbaine indienne de plus en plus anglicisée”. (David Gordon White)
> 1911 – Alexandra David-Néel, orientaliste, tibétologue, et bien d’autre chose encore, part à l’âge de 43 ans à la quête du bouddhisme. Première femme occidentale (Dame Lama) à s’entretenir avec le 13e dalaï Lama en 1912, et à atteindre Lhassa en 1924.
> 1916 –Sri Aurobindo, philosophe, poète et écrivain spiritualiste écrit le premier manuscrit de son livre « Savitri » exposant son « Yoga Intégral » ; une approche nouvelle du Yoga qui influencera sa compréhension en occident.
> 1918 – Sir Woodroffe, indianiste anglais, écrit, entre autres ouvrages sur le tantrisme, « The Serpent Power » (La puissance du Serpent) sous le nom de Avalon. Un texte qui influencera grandement la pratique du Yoga, et son adaptation, en occident. Une traduction du Sat-cakra-Nirupana (en rapport aux chakras) s’y trouve.
> 1931 – Tiramulai Krishnamacharya commence son enseignement au Palais de Mysore. Il est considéré comme le père du Yoga moderne (transnational) pour sa méthode posturale dynamique – le Vinyasa Krama – adaptée d’un texte – le Haṭhābhyāsapaddhati de Kapila Koruntaka (18e s.). Il introduira la salutation au soleil qui sera par la suite adaptée par Patthabi Jois (Ashtanga Vinyasa Yoga), BKS Iyengar et Shivananda. Ses élèves – Indra Devi, Pattabhi Jois, BKS Iyengar, Desikachar, S. Ramaswami… – exporteront par la suite leurs méthodes hors des frontières de l’Inde.
> 1932 – Carl Jung, médecin et psychiatre, donne 4 conférences sur le Yoga tantrique de la Kundalini. Il adapte sa compréhension du Yoga au profil psychologique des personnes et influencera l’aspect « développement personnel » du Yoga en occident. Son conflit avec S. Freud écartera sa vision des universités de psychologie, bien qu’on lui doive aussi les concepts de conscience collective, de synchronicité et d’acceptation de la part obscure de nos psychés.
> 1934 – Le livre « Yoga Makaranda » de T. Krishnamacharya
> 1937Indra Devi, née Eugénie Peterson, devient la première disciple femme occidentale de T. Krishnamacharya.
> 1943 – « Tout le Hatha Yoga » de Theos Bernard est publié, témoignant de sa pratique d’un hatha yoga “authentique” en Inde dès 1930
> 1946Yogananda publie « Autobiographie d’un Yogi » considéré comme un classique spirituel. Il s’agit de Krya Yoga – magie blanche.
1947 Indépendance de l’Inde
> 1948Indra Devi ouvre son premier studio de Yoga à Hollywood ouvrant la voie du Yoga Posturale moderne aux occidentaux.
Tout comme Lucien Ferrer, en France, qui vulgarise la pratique du Hatha Yoga afin de la mettre à la portée du grand public.
> 1954Mircea Eliade, historien des religions, mythologue et philosophe, ayant traduit nombre de textes en sanskrit, publie « Le Yoga – Immortalité et Liberté » mais aussi bien d’autres ouvrages sur le Yoga, l’occultisme, bouddha, le mysticisme, le chamanisme et le sacré.
> 1963Swami Hariharananda Aranya, l’un des penseurs les plus importants du Bengale du début du XXe siècle, publie « Yoga Philosophy of Patanjali » considéré comme l’un des commentaires classiques sanskrits les plus authentiques et les plus fiables sur les Yoga Sutras.
> 1966BKS Iyengar écrit son premier livre en anglais « Light on Yoga », un best-seller. Bon nombre d’américains débarqueront en Inde son livre à la main.
> 1968Les Beattles visitent Rishikesh en Inde. La vague New Age apparait. Yoga et spiritualité de l’Inde deviennent populaire.
André Van Lysbeth – ayant suivi les enseignements du swami Shivananda, et 1er élève occidental de Pattabhi Jois (1964), sort son premier livre “J’apprends le Yoga”
> 1972/73 – Norman Allen, David Williams et Nancy Gilgoff deviennent élèves de Patthabi Jois et contribueront grandement à la pratique de l’Ashtanga en occident, et à la cristalisation des séries telles qu’on les connait aujourd’hui.
> 1975K.Pattabhi Jois vient pour la première fois enseigner à Encinitas, en Californie, y reste 4 mois, marquant le début de l’Ashtanga Yoga aux US.
> 1980/90 – De nombreuses formes de pratiques posturales, issues du Vinyasa Krama de Krishnamacharya, verront le jour avec plus ou moins de respect pour l’aspect psycho-philosophico-spirituel du Yoga : le Vinyasa, le power Yoga, le Flow Yoga etc…
> 1997 Yoga Alliance est formée – le “Yoga business” et le “Yoga fitness” (culture physique utilisant les postures de Yoga) prennent de l’ampleur, dénaturant toujours plus le Yoga.
> 2010Mark Singleton publie « YOGA BODY » démystifiant l’idée d’un yoga postural moderne authentique.
> 2013SOAS (university of london) lance un programme d’étude (maitrise) sur les « traditions du Yoga et méditation », suivie en 2015 du « Hatha Yoga Project » (parfois en collaboration avec Institut Français de Pondichéry), en 2018 du département spécialisé « Centre of Yoga Studies »et en 2021 du « Light on Hatha Yoga Project »
James Mallinson, Jason Birch, Mark Singleton et Daniella Bevilacqua contribuent mondialement à une compréhension plus approfondie du Yoga en occident.
> 2014 L’O.N.U proclame La journée internationale du Yoga pour le solstice d’été – 21 juin, influencé par l’ultra-nationaliste Narendra Modi.
> 2024 La France compte 10,7 millions de pratiquants de Yoga / 36 millions aux US / 300 millions dans le monde. Les pays pratiquant le plus le Yoga postural sont dans l’ordre ; la Corée, L’Inde, l’Espagne, La Grande-Bretagne, Les États Unis.