On nous a menti.
On nous a fait croire qu’il n’existait qu’un seul monde – Prakriti; matériel, visible, prévisible et que le reste n’était que les hallucinations ésotériques et inutiles de quelques mystiques, hippies ou indigènes.
Pourtant la grande majorité des courants spirituels et religieux le savent depuis des millénaires: il existe un monde invisible à notre oeil, un monde vibratoire, de lumière, d’ondes, d’informations, de conscience. Un monde d’énergie électromagnétique. Les physiciens quantiques l’appellent le Champ unifié, les Yogi l’appellent Purusha.
« le champ unifié représente un ordre implicite dans lequel tout est relié » David Bohm
On nous a fait croire que nous pouvions tout résoudre intellectuellement, « Je pense donc je suis ». Penser toujours plus vite, absorber toujours plus d’informations, de sollicitations…
On nous a fait croire que notre bonheur se trouvait dans le fait de satisfaire nos sens, dans ce monde visible et matériel, ce monde extérieur à nous.
En plaçant notre attention sur ce monde extérieur, nous renforçons, par ignorance de ce que nous sommes vraiment, cette impression de séparation. L’humain devient incapable de ressentir pour l’autre, de se sentir connecté au monde qui l’entoure, d’utiliser son intuition, son plein potentiel.
Au nom du bonheur, nous cultivons les causes du mal-être.
Nous avons façonné un monde de compétition, de cupidité et d’égoïsme, où consommation et accumulation seraient signe de réussite. Toujours plus vite, toujours plus loin, au nom d’un progrès qui mène aujourd’hui à notre perte.
Cette illusion sociétale est propre à un déséquilibre lié à notre 3ème centre énergétique – Manipura chakra – placé dans le creux de l’estomac. Associé à la volonté, au pouvoir, à l’égoïsme, au contrôle, à l’agressivité, à la domination… il est le centre de l’esprit de compétition et du pouvoir.
Dans cette logique d’accélération, toujours dans l’urgence, déconnectés des vraies priorités qui devraient être celles de l’humain, nous sommes maintenus dans un état de stress; dans un besoin immédiat et constant, incapable de voir au loin.
Vivre stressé revient à survivre; physiologiquement, mentalement et énergétiquement.
Nos 3 premiers centres énergétiques, en partant de la base de la colonne, tournent autour de notre survie et représente notre nature animale et égotique. Les émotions tel que colère, amertume, frustration, intolérance, impatience, peur, rivalité etc… sont stockées sous forme énergétique dans le corps et bloquées dans les 3 premiers chakras, selon leur nature.
L’énergie est donc bloquée là, de faible fréquence, ne pouvant évoluer et s’écouler en continu jusqu’aux centres supérieurs – notre conscience n’évolue pas.
Ces déséquilibres énergétiques, couplés à l’incohérence des fréquences cérébrales dû au stress et aux déséquilibres hormonaux provoquent des maladies physiques et mentales; fatigue surrénale ou rénale, problèmes digestifs, affaiblissement du système immunitaire, culpabilité viscérale, faible estime de soi, etc…
Les dysfonctionnements nous affectent… nous devenons incohérents.
L’incohérence et le chaos deviennent la normalité individuellement, mais aussi socialement.
Nous devons ralentir, réorganiser nos rapports aux autres, à la nature, à la consommation, à la technologie. Redécouvrir un rapport patient et fertile au temps. Nous devons retrouver une cohérence personnelle, sociale, globale. Il ne s’agit pas de régression, mais de comprendre nos erreurs.
Pour avoir un impact profond au niveau de notre santé, de nos relations, de notre énergie et de notre évolution personnelle et collective; il nous faut modifier notre état d’être.
L’humanité doit passer au niveau supérieur de conscience.
« Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas » André Malraux
Puisque les 3 premiers centres énergétiques, liés aux émotions de survie, réduisent le champ d’énergie vitale entourant votre corps, créant les déséquilibres qui nous font souffrir, nous devons commencer par élever notre énergie vers le 4ème centre, celui du coeur – Anahata chakra.
Il est associé à l’amour, l’affection, la bienveillance, la compassion, la gratitude, l’appréciation, la gentillesse, l’inspiration, l’abnégation, la complétude et la confiance. Quand ce centre est à l’équilibre, on cherche à oeuvrer pour le bien d’autrui, de manière naturelle. On se sent satisfait d’être soi-même. On a confiance en soi, aux autres, en la vie.
Il s’agit d’émotions qui nous comblent et nous permettent de nous sentir complets et connectées, à l’inverse du stress et des émotions négatives qui séparent les gens et impactent notre énergie vitale (prana).
Comprenez que ce ne sont pas des émotions propres à quelques naïfs bohèmes vivant dans un monde de Bisounours, mais bel et bien notre porte de secours; une passerelle entre le monde matériel et le monde énergétique, la porte d’entrée vers notre intuition et une forme d’intelligence supérieure.
Les techniques respiratoires yogiques – impliquant la cohérence cardiaque et l’application des bandhas – employées pendant les asanas, le pranayama et la méditation, ont été crée pour débloquer l’énergie stagnante dans les 3 premiers centres, rééquilibrer le système énergétique et nerveux, afin d’élever cette énergie vers les chakras supérieurs, graduellement, en commençant par le coeur.
Plus le rythme du coeur est cohérent, plus votre champ énergétique s’amplifie. La cohérence cardiaque entraine la cohérence cérébrale.
Vrttayah pancatayyah klasta aklistah (Y.S I.5)
Les ondes cérébrales incohérentes sont celles qui nous conduisent à percevoir la réalité de manière erronée (Viparyaya). Ceci produit à son tour l’ignorance (avidya), l’égoïsme (asmita) et la souffrance (duhkha). Les ondes cérébrales cohérentes sont celles qui conduisent à percevoir correctement la réalité (pramana). Ceci conduit à une connaissance discriminante (viveka khyateh) et à la liberté (kaivalya).
Grâce à la cohérence cardiaque, nous devenons en mesure de réguler notre état interne, indépendamment des circonstances de notre environnement externe et de mettre en retrait nos sens (pratyahara) pour entrer dans notre monde intérieur.
Le heartMath Institute travaille depuis 1991 à mieux comprendre la cohérence cérébro-cardiaque. Le coeur et le cerveau sont les 2 organes qui bénéficient du plus grand nombre de connexions nerveuses entre eux, ayant pour fonction d’assurer continuellement un état d’homéostasie à l’intérieur du corps, soit un équilibre relatif entre tous nos systèmes.
Lorsque le coeur bat de manière ordonnée et cohérente cela crée une cohérence dans le système nerveux autonome, ce qui, par l’équilibre du système parasympathique, améliore nos fonctions cérébrales et nous permet de nous sentir plus créatifs, plus concentrés, plus rationnels, plus conscients et disposés à apprendre.
Une fois que le cerveau devient cohérent, c’est nous qui devenons cohérents.
Les émotions supérieures du coeur, quand nous les ressentons, sont souvent le fruit du hasard, c’est-à-dire qu’elles dépendent de phénomènes externes liés à notre environnement et nos sens, au lieu d’être provoquées volontairement.
Les recherches ont prouvé que les émotions supérieures telles que l’amour, la gratitude ou la joie avaient un pouvoir vibratoire (une fréquence) plus élevée que les émotions telle la haine, la colère ou la peur.
Si dans cet état introspectif de cohérence cérébro-cardiaque, cet état méditatif, vous placez une intention claire (un sankalpa) liée à une émotion supérieure, vous pouvez élever votre conscience vers des états plus subtils.. vous pouvez changer jusqu’à votre biologie personnelle (cf. l’épigénétique)
Votre alchimie interne ne sachant pas faire la différence entre une émotion créée par une expérience extérieure et une émotion crée par une expérience intérieure, en méditant convenablement et régulièrement, le corps réagit comme si l’intention et l’émotion que vous ressentez en méditant se produisent dans le monde matériel.
En s’entrainant régulièrement, cela crée un nouvel état émotionnel de référence qui finira par influencer votre pensée. L’accumulation de nouvelles pensées crée à son tour un nouvel état d’esprit, éveillant une intelligence qui se traduit sous forme de certitude directe et intuitive donnant lieu à des pensées et émotions bénéfiques pour vous-même et autrui.
Essayer, espérer ou souhaiter n’est pas suffisant, c’est dans votre monde intérieur que vous devez pénétrer. Ce n’est pas un processus intellectuel mais énergétique.
Vos émotions influencent vos pensées. Vos pensées influencent vos émotions. Vos pensées influencent votre vision du monde, votre réalité. Pour changer le monde, l’humain doit changer.
Tajjah samskarah anyasamskara pratibandhi (Y.S I.50)
Une vie nouvelle commence avec cette lumière porteuse de vérité. Les empreintes du passé sont détruites et la formation de nouvelles empreintes est empêchée. Nous sommes re-conditionnés.
Il est largement temps d’appliquer ce savoir pour le bien individuel et collectif.
#dontbeleivethehype
Écrit le 19 mai 2019